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Dr Jean-Yves Le Deaut, député

Jean-Yves Le Déaut retrace son parcours doctoral en biochimie effectué à l’université de Strasbourg. Il présente « la rigueur » comme compétence phare développée par sa formation par la recherche.

Dans les actions à mettre en place pour revaloriser le doctorat, Dr Le Déaut propose :

  • de reconnaître le doctorat dans les conventions collectives ;
  • de reconnaître l’expérience acquise pendant le doctorat comme une expérience professionnelle et pas seulement comme une expérience académique ;
  • de proposer aux doctorants des formations à l’entrepreneuriat ;
  • de proposer un congé pour création d’entreprise ;
  • de faciliter l’accès des docteurs aux concours de la haute fonction publique ;
  • d’améliorer la visibilité des docteurs vis-à-vis des entreprises ;
  • de favoriser l’alternance y compris au niveau doctoral.

Côté politique, il est député de Meurthe-et-Moselle et vice président de l’OPECST. Dans le cadre de cet office, il a piloté l’ouvrage L’innovation à l’épreuve des peurs et des risques.

Pour les Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, M. le député Le Déaut a été missionné pour « faciliter les relations entre les acteurs des Assises et les parlementaires de manière à ce que les évolutions législatives rendues nécessaires par les conclusions de ces travaux soient mieux identifiées et préparées » (source : lettre de mission du Premier Ministre datée du 3 août 2012).


Dr Nicole Belloubet, Vice Présidente ESR du Conseil régional Midi Pyrénées

Dr Nicole Belloubet a soutenu sa thèse portant sur « Pouvoir et relations hiérarchiques dans l’administration française » à  l’Université Paris 1 en 1990. Les conditions d’élaboration de son travail de recherche n’ont pas été simples car, à l’époque, N. Belloubet avait un poste d’assistante dans un centre de formation permanente, travaillant à temps plein avec deux enfants en bas âge. Le doctorat, c’était donc le soir, le week-end et pendant les « vacances ». Pas facile ! « Il m’a fallu beaucoup de volonté pour terminer », se souvient-elle. « En même temps, c’était passionnant d’aller au fond des choses, de brasser des idées et d’avoir l’occasion de rencontrer beaucoup de hauts fonctionnaires ». Son doctorat en poche, N. Belloubet enchaîne avec l’agrégation du 3e cycle dont elle sort 2e. En 1993, elle devient Maître de conférence. Son rêve, déclenché lors d’un cours d’histoire du droit à l’université de Sceaux, se réalise enfin.

Côté engagement politique, il démarre en 1983. En 1989, N. Belloubet se présente en tête de la liste Parti socialiste pour les élections municipales. Elle vit alors dans un village en banlieue parisienne. Perdante mais pas abattue, elle garde un goût prononcé pour « la chose publique ». D’ailleurs, elle deviendra recteur en 1997 et reverra à cette occasion, nombre de personnes qu’elle avait rencontrées pour son travail de doctorat.

N. Belloubet pense que les compétences des docteurs sont sous utilisées par les entreprises et dans la fonction publique, en France. « Il est nécessaire de faire lever les freins à l’emploi de ces diplômés. Des dispositifs existent (comme les Doctoriales), mais ils sont insuffisants », nous a-t-elle confié.


Préjugés !

Plusieurs représentations sociales continuent de stigmatiser les doctorants et docteurs

  • des paresseux :  ils auraient peur à la perspective d’entrer dans la vie active par indécision, fébrilité et inquiétude quant à leur avenir professionnel.
  • des Tanguy : ils préféreraient une forme de « cocooning doctoral » comme « prolongation des études » leur permettant de rester bien au chaud dans leur laboratoire et leur université, protégés du monde extérieur.
  • des intellos du labo : ils se « prendraient la tête » (suite…)

Ingénieurs de la pédagogie

[COMPETENCES] En créant leurs cours ab initio, en organisant les planning de travaux dirigés (TD), en organisant des conférences, en animant des ateliers, en formant leurs collègues, en répondant à des appels à projet…, les doctorants développent une ingénierie des dispositifs pédagogiques de formation :

  • analyse des besoins,
  • élaboration de cahier des charges,
  • conception et évaluation de dispositifs,
  • coordination d’intervenants, (suite…)

Ils évaluent

[COMPETENCES] En plus de leur habitude d’auto-évaluation, les doctorants ont diverses occasions pour évaluer d’autres travaux.

Ils peuvent :

  • faire partie de comité de lecture pour des revues,
  • écrire des notes de lecture à propos d’ouvrages,
  • devenir secrétaire de rédaction d’une revue, (suite…)

Perfectionnistes

[COMPETENCES] Les doctorants s’évaluent en permanence pour s’améliorer. Ils peuvent relire leurs écrits (articles, ouvrages, communications, thèse) pendant des heures, des jours, des semaines pour perfectionner leur propos.

L'artiste perfectionniste : Danger!Exemple de la thèse : ils peuvent se remettre en question jusqu’au moment du dépôt de la thèse parce qu’ils ont pris connaissance de nouvelles recherches conduites avec de nouvelles approches de la question, de nouvelles méthodologies…

Critique : c’est d’ailleurs une critique qui peut être faite aux doctorants que d’être trop perfectionnistes et donc de perdre parfois du temps à chercher à atteindre un idéal par définition inatteignable.

Cette inclinaison peut être valorisable auprès des employeurs qui utilisent davantage des expressions comme « sens du résultat » et du « service clients ».


Survivors

[COMPETENCES] Le nombre d’abandons de thèse est loin d’être négligeable, et pour diverses raisons :

  • financières,
  • naissance d’un enfant,
  • problème de santé,
  • désaccord avec le directeur de thèse,
  • durée de thèse trop longue…

Les doctorants qui arrivent jusqu’au bout de leur doctorat sont donc courageux, (suite…)


Compétitifs

[COMPETENCES] Les doctorants sont dans une situation de concurrence à de nombreuses reprises :

  • obtenir un directeur de thèse,
  • un contrat doctoral (allocation de thèse),
  • une bourse,
  • un prix,
  • des vacations,
  • une communication dans un colloque,
  • une publication dans une revue…

Des Frawley, Athletics Carnival, Brisbane La formation doctorale oblige à se confronter à la compétition internationale d’une grande âpreté. Les doctorants fréquentent non seulement les meilleurs chercheurs de leur génération, mais aussi les meilleurs de leur discipline.

A une « saine » émulation, peut donc s’ajouter une compétition féroce. Les doctorants sont entraînés à s’imposer par la créativité dans la course aux résultats et aux performances.


Anti facilité

[COMPETENCES] Les doctorants s’attachent à vérifier les faits, les données, à croiser les informations et à travailler selon des procédures précises grâce au fameux raisonnement scientifique : sociologique, mathématique, juridique…

Lorsqu’un fait, un comportement, une donnée, une information contredit une hypothèse, alors la théorie est remise en question.

Les doctorants possèdent donc une « vertu » ou « éthique professionnelle et humaine » (suite…)


Explorateurs de cultures

[COMPETENCES] Les doctorants doivent s’approprier des cultures très différentes les unes des autres au niveau de leur objet d’étude. En effet, ce n’est pas la même chose d’étudier :

  • des ouvriers ou des agriculteurs,
  • des élites politiques, économiques, intellectuelles ou des SDF
  • des aristocrates et des immigrés…

Les capacités d’adaptation culturelle sont encore plus nécessaires lorsqu’il s’agit de partir sur un terrain à l’étranger où il faut apprendre très vite des cultures très différentes.
ridge to the moon

Le doctorant doit :

  • comprendre rapidement les particularismes culturels,
  • apprendre des langues étrangères,
  • développer des connaissances approfondies sur les traditions des peuples et des civilisations…

Assurance tous risques

[COMPETENCES] Les doctorants et docteurs aiment l’incertitude, la résolution des problèmes complexes… Etant habitués à des environnements complexes liés à leurs recherches, ils sont donc à l’aise pour évoluer dans des environnements professionnels :

  • turbulents et instables,
  •  incertains et évolutifs,
  • variables et concurrentiels.

Ils n’hésitent pas à « sortir des cadres » et des « sentiers battus », à prendre des risques (scientifiques, humains, stratégiques, matériels, financiers) et les gérer. Cela peut intéresser des environnements de travail où l’on doit prendre des paris sur l’avenir en permanence : les mondes industriel, politique, de la communication, du marketing…


Dr généraliste

[COMPETENCES] Le fait d’être très spécialisé dans un domaine n’empêche en rien de travailler par la suite dans un domaine totalement différent car la compétence des docteurs ne dépend absolument pas de l’objet qu’ils étudient.

Tous les doctorants acquièrent en formation par la recherche la même méthodologie, la même manière de travailler, la même déontologie.

Le doctorat leur permet d’acquérir une armature de compétences méthodologiques et technologiques transversales.

Leurs employeurs peuvent bénéficier de leur capacité à transposer leurs méthodes dans d’autres activités.


Des experts

[COMPETENCES] Le doctorat est par définition une expertise scientifique et technique de haut niveau (un savoir) acquis grâce à une méthodologie scientifique (un savoir-faire) qui va avec.

Les doctorants ont l’« obligation professionnelle » de maîtriser leur sujet, leur domaine, leur méthodologie pour ne pas perdre en crédibilité au sein de la communauté scientifique.

Ils disposent à la fois de compétences générales liées à leurs disciplines (sociologie, science-politique, histoire…), ainsi que de connaissances spécialisées et précises liées à leurs sujets d’étude.

EXPERT

Chaque sujet de thèse fait acquérir des compétences, capacités, atouts différents. En effet, chaque sujet de doctorat a

  • des enjeux scientifiques, économiques ou sociétaux spécifiques,
  •  des domaines d’application particuliers,
  • et permettent d’acquérir un savoir-faire et bien sûr des expertises scientifiques et techniques différentes.

L’incertitude, ils aiment!

[COMPETENCES] Là où certains fuient les difficultés, les problèmes, les risques, les changements et préfèrent la routine quotidienne, la facilité et la simplicité, les doctorants, au contraire, prennent un réel plaisir devant la difficulté, la complexité des problèmes. C’est ce qui les attire dans le doctorat.

Ils peuvent simplifier des problèmes d’apparence complexes et complexifier des problèmes d’apparence simples.

Ils s’adaptent facilement aux nombreux changements qui sont le quotidien du «monde du travail».

Alors que c’est un réflexe de chacun de se prémunir contre l’incertitude, les doctorants aiment s’y affronter : ils peuvent aider à sortir des préjugés, des lieux communs, des poncifs.


Ils vivent la mobilité

[COMPETENCES] Contexte socio-économique : la société contemporaine et le « monde du travail » évoluent très rapidement du fait notamment de la mondialisation (l’internationalisation des marchés et l’intensification de la concurrence), et de l’importance toujours plus grande de la connaissance, de l’information, de l’informatique, de la communication, de la culture, de l’innovation…

Besoins : donc les professionnels ont plus que jamais besoin de collaborateurs… (suite…)


Curieux

[COMPETENCES] Les doctorants sont curieux « par nature » et se tiennent au courant de l’actualité. Ils veulent ou doivent être au courant de tout ce qui se dit, de tout ce qui se fait, de tout ce qui se pense, à propos de :

  • leur sujet d’étude,
  • leur domaine d’étude,
  • des différentes sciences en général,
  • de l’actualité mondiale.

Pour pouvoir apporter quelque chose aux recherches préexistantes, (suite…)


Superdisciplinaires

[COMPETENCES] Les doctorants doivent maitriser avant tout leur domaine d’étude, la méthodologie et la culture de leur discipline.

Mais ils se trouvent à de nombreuses reprises dans des situations où ils sont confrontés à d’autres cultures, d’autres disciplines, d’autres méthodologies.

Ils participent à des colloques, journées d’études, séminaires, congrès : multidisciplinaires, transdisciplinaires, interdisciplinaires, internationaux.

Ainsi, ils découvrent donc souvent de nouvelles : idées, problématiques, méthodes…

Ils doivent : les comprendre, les connaître, se positionner.


Cogito

[COMPETENCES] L’une des spécialités des doctorants est sans aucun doute la recherche, l’analyse critique et la synthèse d’informations.

En effet, une grande partie du travail des doctorants consiste à analyser et développer des concepts, idées et théories et à synthétiser et résumer des ouvrages, articles, rapports. Ils font face en permanence à une grande quantité d’informations qu’ils doivent organiser, hiérarchiser, classer, ordonner… grâce à des critères et méthodes qu’ils doivent parfois créer eux-mêmes. Ils savent conceptualiser leurs expériences et leurs observations.
Expertise
Grâce à leur capacité d’analyse et de synthèse, ils peuvent redynamiser et rénover des réflexions qui ont été routinisées et banalisées en cumulant les approches, les méthodologies, les points de vue… Ils aident ainsi à sortir des lieux communs, (suite…)


De gentils radars

[COMPETENCES] Les doctorants connaissent la difficulté à :

  • produire un enseignement de qualité,
  • mener à bien une recherche,
  • publier un article,
  • développer des projets…

Par conséquent, ils développent une forme de respect et d’admiration envers leurs ainés et collègues. Ils appliquent aussi cette manière d’être envers les personnes, les groupes, les institutions qu’ils étudient.

Les doctorants ont un oeil plus ouvert, distancié, compréhensif, sensible, (suite…)


Honnêtes et droits

[COMPETENCES] En plus des compétences, les doctorants développent des qualités particulières : honnêteté, probité, objectivité, sérieux, rigueur, goût pour l’effort…

Pourquoi ? Ces qualités découlent du type de travail que constitue le doctorat qui nécessite par définition une méthodologie scientifique (un savoir-faire) et une expertise scientifique et technique de haut niveau (un savoir) qui vont avec.

Comment ? Ils doivent en faire la démonstration à de nombreuses reprises :

  • les doctorants sont invités à faire part de leur méthodologie et de leurs difficultés (suite…)

Ils bossent dur

[COMPETENCES] Les doctorants, ne comptent pas leur investissement personnel, et peuvent passer des heures, des jours, voire des semaines à essayer de résoudre des problèmes complexes auxquels ils font face.

Les doctorants ont une grande capacité de concentration pour l’écriture, (suite…)


Motivés, motivés

[COMPETENCES] Il est inutile de dire qu’il faut une grande motivation pour parvenir à commencer, finir, soutenir une thèse (en plus des études précédant le doctorat qui sont déjà longues).

Les doctorants réalisent une thèse sur plusieurs années (souvent en autant de temps qu’il a fallu pour arriver au doctorat). A bien des égards, le doctorat ressemble à un véritable « parcours du combattant », « semé d’embûches » d’un point de vue  matériel, financier, administratif, social, scientifique…

083/365 motivation

Pourquoi ? Les doctorants doivent être à la fois « débrouillards », « coureurs de fond » et… de fonds.

Exemple : il faut, par exemple, souvent plusieurs années (suite…)


Techno logiques

[COMPETENCES] Les doctorants sont forcés de maîtriser un certains nombre d’outils informatiques.

Les Explorateurs du WebEn plus de l’usage quotidien et intensif des mails (Outlook), des recherches sur internet, des logiciels de traitement texte (Word, Writer, Wordpad, Open Office…), les doctorants peuvent avoir plus que des notions dans le domaine des logiciels (suite…)


La culture de l’évaluation

[COMPETENCES] Les doctorants ont été évalués pendant toute leur scolarité, notamment universitaire.

Ils ont été évalués :

  • par leur directeur de thèse et le directeur du laboratoire (des enseignants habilité à diriger des recherches-HDR), condition sine qua non pour obtenir le droit de s’inscrire en thèse,
  • par ce directeur de thèse au fur et à mesure que la thèse avance,
  • par leur jury de soutenance,
  • lorsqu’ils postulent pour des bourses, prix, allocations (contrats doctoraux),
  • lorsqu’ils répondent à des appels à communication et à publication,
  • lorsqu’ils communiquent et publient,
  • lorsqu’ils font relire leurs travaux par des proches (amis et familles) pour avoir des avis sur la clarté de leur propos.

Souvent internationaux

[COMPETENCES] Les doctorants sont amenés très vite à rencontrer des chercheurs étrangers lorsque les chercheurs étrangers viennent en France et lorsqu’ils participent à des colloques internationaux mais aussi nationaux.

En effet, de nombreux chercheurs étrangers font des recherches en France ou sur la France, et réciproquement de nombreux Français poursuivent des recherches à l’étranger ou sur l’étranger.

Les doctorants, à l’image des autres étudiants, sont de plus en plus poussés à partir à l’étranger sur des terrains d’études, à des colloques, à des écoles d’été pour doctorants (cours très spécialisés et intenses pendant plusieurs jours). Le fait de communiquer et publier dans une langue étrangère est de plus en plus valorisé. Ils sont incités à s’insérer dans des réseaux de chercheurs internationaux. Ces réseaux sont d’autant plus importants lorsqu’il s’agit d’obtenir une bourse, un postdoctorat ou un financement européen.

La fin du monde de Blaise Cendrars avec des illustrations de Fernand Léger (1919)Donc, en plus d’être au courant de ce qui se passe et se dit à l’étranger quant à leurs sujets d’études et des sujets connexes, les doctorants doivent connaître et se faire connaître des enseignants et chercheurs étrangers et ainsi obtenir un profil internationalement reconnu. Or, les expériences à l’étranger sont de plus en plus valorisées et reconnues par le « monde du travail ». Le fait d’être inséré dans des réseaux internationaux et reconnus à l’étranger peut intéresser des grandes ou petites entreprises internationales ou nationales, notamment celles spécialisées dans l’humanitaire, le développement, le conseil et l’expertise et celles disposant de services de « recherche et développement » car les docteurs sont capables d’identifier et de mobiliser plus facilement les meilleurs experts mondiaux au sujet d’une problématique spécifique.


They can speak English

[COMPETENCES] Les docteurs sont amenés à avoir des responsabilités importantes dans un marché du travail national ou international. La pratique des langues étrangères est donc plus que jamais nécessaire. Or, l’anglais est devenu, sans conteste et sans partage, la langue de la recherche.

Conséquences : les doctorants doivent être capables de lire l’anglais car il y a toutes les chances que des travaux importants existent sur son sujet en langue anglaise et dont il ne peut pas faire l’impasse dans la bibliographie et les références de sa thèse, de ses enseignements, de ses articles…

  • Les doctorants doivent comprendre l’anglais pour pouvoir assister aux nombreuses conférences nationales ou internationales et pour pouvoir communiquer avec les chercheurs.
  • Ils doivent parler l’anglais lors des conférences qu’ils font eux-mêmes et lors des discussions avec les chercheurs étrangers.
  • Ils doivent encore pouvoir écrire en anglais pour la rédaction d’articles en langue anglaise.
  • Ainsi, ils sont capables de traduire des documents, articles, notes… techniques, scientifiques, complexes.

Ils communiquent

[COMPETENCES] Les doctorants passent une grande partie de leur temps à communiquer. Les doctorants utilisent différentes formes de communication très spécifiques : écrire leur thèse, rédiger des articles, animer des réunions, réaliser des présentations, effectuer des conférencesenseigner aux étudiants, former leurs collègues par rapport à leurs savoirs spécifiques…

Conséquences : ils doivent donc vite apprendre à parler en public, à transmettre, vulgariser des idées, connaissances et théories complexes. Ils doivent développer la capacité à synthétiser et à communiquer un ensemble de données complexes pour que la communauté scientifique, voire le grand public, puisse y accéder.Michael Murphy

Les différences entre  les sciences :

  • Les sciences comme la physique, les mathématiques, la chimie… ont un langage très spécifique parce que très abstrait et demandent (suite…)

Au coeur de réseaux pro

[COMPETENCES] Pour débuter une thèse, les étudiants doivent obtenir la confiance d’un directeur de thèse car celui-ci a une responsabilité importante sur la thèse : la perte de crédibilité de l’un entraîne la perte de crédibilité de l’autre. Le directeur de thèse doit voir chez les étudiants de potentiels futurs docteurs, c’est-à-dire des personnes qui ont la capacité de devenir des chercheurs ou d’apporter quelque chose de spécifique, nouveau, innovant (de la « valeur ajoutée ») au « monde du travail » dans lequel ils s’inséreront. Les doctorants devront s’intégrer dans le milieu de la recherche, se socialiser, faire partie ou créer des réseaux pour augmenter leurs chances :

  • de faire partie de projets (ANR, contrat européen des programmes-cadres de recherche et de développement…),
  • de publier (ouvrages, articles…),
  • d’obtenir des financements (bourses, prix…), (suite…)

Convaincants

[COMPETENCES] Par définition, un doctorat consiste à proposer et défendre une thèse c’est-à-dire un certain nombre d’idées, d’arguments et de théories problématisées, organisées, argumentées, construites, déconstruites.

En effet, ils doivent quotidiennement faire face à des personnes compétentes, expertes… avec qui ils doivent faire preuve de capacité de conviction et user de différents types d’arguments avec le directeur de thèse, le public des conférences et colloques, leurs étudiants et les autres doctorants.

Exemple de la publication. Pour parvenir à faire publier un article les doctorants doivent parvenir à convaincre différents types d’interlocuteurs loin d’être gagnés à leur cause : des critiques, des directeurs de rédaction, (suite…)


Le sens du collectif

[COMPETENCES] Les doctorants peuvent prendre très rapidement des responsabilités importantes et développer des capacités d’initiative et d’autonomie et pas uniquement grâce à leur plus grande maturité qui n’est pas seulement liée à leur plus grand âge !

En soi, le doctorat est une lourde responsabilité car les doctorants doivent mener à bien un projet doctoral sur plusieurs années avec une grande autonomie sur un sujet peu ou pas exploité ou exploité d’un autre point de vue (autre discipline, autre méthodologie…). De même, lorsqu’ils font des conférences, publient des articles ou enseignent, ils représentent leur université, leur laboratoire, leur groupe de recherche… ce qui n’est pas une charge négligeable.

Mais ils peuvent prendre bien d’autres responsabilités comme :

  • se faire élire représentant des doctorants au sein de leur école doctorale, de leur laboratoire, de leur UFR…,
  • gérer la sécurité, des techniciens, du personnel, voire le budget de leur laboratoire,
  •  faire partie d’une association de représentants des doctorants et jeunes chercheurs,
  • se syndiquer,
  • créer, organiser et animer des groupes de recherche, des séminaires, des ateliers, des conférences, des colloques, conduire des réunions…