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La place des doctorants par Jacques Cheminade, candidat aux présidentielles

Jacques Cheminade n’est pas docteur. Il est diplômé d’HEC Paris en 1963, licencié en droit en 1965 et diplômé de l’ENA en 1969.

Du côté de ses engagements politiques, il a été secrétaire général du Parti ouvrier européen (POE) en France de 1982 à 1991, puis de la Fédération pour une nouvelle solidarité (FNS) en 1991 et fondateur en 1996 de Solidarité & Progrès.

Il a recueilli les 500 signatures et est officiellement candidat aux présidentielles sous l’étiquette Solidarité & Progrès qui édite « L’art & la science au peuple ! » Dans le 3e numéro, un doctorant de l’Onera est interviewé.

Jacques Cheminade s’exprime face à la caméra de Sebastien Poulain sur la place à conquérir, par les doctorants, dans la société et ce au détriment des ingénieurs.


Législatives : Dr Christophe Premat suppléant PS

Sebastien Poulain : Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre doctorat, en précisant ce qu’il vous a apporté ?

Christophe Premat : Je suis chercheur associé au centre Émile Durkheim et responsable de la coopération linguistique et éducative à  l’Institut français de Suède.

J’ai obtenu un doctorat de sciences politiques en 2008 dont le sujet portait sur « La pratique du référendum local en France et en Allemagne ». Ce doctorat m’a permis de mener des enquêtes sur le fonctionnement de la démocratie locale dans deux pays de culture politique et administrative différente. J’ai acquis des méthodologies spécifiques (croisement entre méthodes quantitatives et qualitatives) et ce doctorat m’a apporté une réflexion solide. Le doctorat est une aventure intellectuelle et psychologique et il importe d’aller jusqu’au bout pour mesurer la trajectoire.

Je suis engagé dans un parcours militant puisque je suis suppléant de la candidate socialiste Axelle Lemaire pour les législatives de 2012 (3e circonscription des Français de l’étranger). Je différencie les deux parcours même s’ils se complètent utilement : la posture intellectuelle relativise la posture militante, (suite…)


Dr Corinne Lepage, candidate aux présidentielles

Aujourd’hui, 8 mars 2012, nous mettons une femme docteur à l’honneur. Elle est la première femme docteur candidate (malheureuse) aux présidentielles.

Corinne Lepage est docteur en droit avec une thèse portant sur les externalités en droit public soutenue à l’Université Paris II Panthéon-Assas en 1982, sous la direction du Professeur Prosper Weil. Démarré en 1975, ce travail de recherche a été mené parallèlement à une activité professionnelle… et personnelle, comme l’explique C. Lepage dans l’interview.

Ancienne ministre de l’Environnement ; ancienne membre de Génération Ecologie ; fondatrice et présidente du parti écologiste Cap21 depuis 1996 ; co-fondatrice et ancienne vice-présidente du Mouvement démocrate jusqu’en mars 2010 ; députée au Parlement européen depuis 2009 ; présidente-fondatrice du Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN) ; membre d’Anticor ; administratrice de Transparency International France, Corinne Lepage est candidate aux présidentielles.

Elle est interviewée par Sebastien Poulain, le 17 février 2012.


Dr Bertrand Monthubert, secrétaire national du Parti Socialiste

Bertrand Monthubert est docteur en mathématiques et Professeur à l’université Paul Sabatier de Toulouse.

Membre du Parti Socialiste depuis 1993, il déclare sur son site « j’y suis rentré au moment du désastre en considérant que rien ne servait de critiquer à l’extérieur, il fallait agir à l’intérieur ». En 2003, Alain Trautmann le contacte pour créer le site Internet de ce qui allait devenir Sauvons la Recherche (SLR). En 2006, il devient président de SLR.

Initiateur du forum des idées qui s’est déroulé en mai dernier à Toulouse, il est secrétaire national de l’enseignement supérieur et de la recherche au Parti Socialiste et brigue la présidence de l’université Paul Sabatier. Sur son site de campagne et le compte Twitter associé, vous trouverez son programme pour l’université toulousaine. Vous pouvez aussi suivre son compte Twitter : @b_monthubert

Il a été interviewé par Evelyne Jardin à Toulouse dans les coulisses de Futurapolis, le 12 février 2012.

Le doctorat et la fonction publique


Dr Guillaume Nolin, pour Debout la République

Guillaume Nolin a quitté la recherche académique après sa thèse de doctorat en mécanique des fluides, notamment à cause de « la faible attractivité des carrières académiques ». Après un passage chez Altran, il est désormais ingénieur R&D dans le nucléaire « par goût pour les problèmes techniques ». Guillaume Nolin connaît bien la thématique ingénieur-docteur puisqu’il est aussi diplômé de Centrale Nantes.

Comme d’autres jeunes de sa génération, son déclic en politique, c’est le référendum français sur la Constitution européenne en 2005. Il s’engage alors auprès de Nicolas Dupont-Aignan, Président de Debout la République. Il est aujourd’hui secrétaire départemental de ce groupe politique.

Il répond aux questions de Sébastien Poulain sur le doctorat avec pour compétence phare développée « la rigueur » ; sur son engagement politique et son expérience en entreprise.


Dr Marc Lipinski, conseiller régional Europe Ecologie Les Verts

Le CV de Marc Lipinki est impressionnant que l’on en juge un peu : Docteur en médecine  en 1977 (sur hémochromatose idiopathique – liaison génétique avec HLA, Université Paris 7 Diderot) ; docteur en sciences en 1979 (sur les mécanismes de cytotoxicité lymphocytaire chez l’homme sous la direction de Thomas Tursz , en 2 ans, à l’Institut de cancérologie Gustave Roussy – Villejuif, Université Paris 7 Diderot) ; post-doctorat à Stanford, Californie ; directeur de recherche au CNRS depuis 1986 ; ancien directeur du laboratoire « Interactions moléculaires et cancer » et aujourd’hui directeur-adjoint du laboratoire « Signalisation, noyaux et innovations en cancérologie » Unité mixte de recherche du CNRS et de l’Université Paris-Sud à l’Institut de cancérologie Gustave Roussy à Villejuif ; co-responsable du master de cancérologie, spécialité « Biologie cellulaire et génétique » (Université Paris-Sud) ; directeur adjoint de l’Ecole doctorale Cancer – Biologie, Médecine, Santé (Université Paris-Sud).

Côté politique, il est conseiller régional d’Ile-de-France depuis 2010 ; de 2004 à 2010, il a été vice-président du conseil régional d’Ile-de-France chargé de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation scientifique et technique. Aux côtés de Laurent Audouin, il s’occupe des questions de recherche chez Europe écologie/Les Verts.

Il répond aux questions de Sébastien Poulain sur le doctorat avec une compétence phare « la gestion de la complexité » et sur son engagement politique.


ENA/Doctorat : l’ultime combat !

Saviez-vous qu’il y a eu quasiment autant de docteurs que d’énarques dans les gouvernements des deux dernières présidences ?

Sur 196 ministres et secrétaires d’Etat des deux dernières présidences (Chirac et Sarkozy : 17 ans de présidence à droite), il y a eu 39 énarques et 36 docteurs. Aucun ministre n’a fait à la fois l’ENA et un doctorat, ce qui n’est pas une surprise compte-tenu de la longueur des études.

Voici une information qui peut surprendre lorsqu’on considère la France comme une « énarchie » (suite…)