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A propos de la reconnaissance du doctorat par les entreprises

Gaïa Universitas

imagesCA59PGTU On entend souvent les associations de doctorants (ou autres organisations chargées de promouvoir le doctorat) protester au sujet de la non-reconnaissance du titre et du diplôme de docteur dans les conventions collectives . D’après eux, cette reconnaissance permettrait une meilleure valorisation du titre de docteur et faciliterait donc l’embauche

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David Vissière, un chef d’entreprise qui capte

David Vissière dirige SYSNAV, une entreprise high tech spécialisée dans les solutions de navigation sans GPS qui développe des capteurs. SYSNAV est née en octobre 2008, spin off du Ministère de la Défense et de MINES-ParisTech où David a effectué sa thèse en mathématiques appliquées sur le thème “Solution de guidage-navigation-pilotage pour véhicules autonomes hétérogènes en vue d’une mission collaborative” au Centre Automatique et Systèmes.

Dans le témoignage vidéo ci-dessous, il évoque les compétences acquises grâce à la formation par la recherche pour un ingénieur passé au préalable par une école prestigieuse, Polytechnique.

Le doctorant entrepreneur – Itw de David Vissière par MINES_ParisTech

Découvrez aussi le portrait de David Vissière (ingénieur-docteur) sur notre autre blog Doctrix.


Julien Hering, papera et le doctorat

Julien Hering est docteur en neuroscience et entrepreneur.

Investi depuis longtemps dans la lutte contre la précarité dans l’enseignement supérieur et la recherche, il est membre du collectif PAPERA et webmaster du site. Il est aussi un fervent défenseur de la formation par la recherche.

Vous pouvez suivre les infos de Julien sur son compte Twitter et sur les dix comptes Scoop.it qu’il administre.


Dr Jean-Yves Le Deaut, député

Jean-Yves Le Déaut retrace son parcours doctoral en biochimie effectué à l’université de Strasbourg. Il présente « la rigueur » comme compétence phare développée par sa formation par la recherche.

Dans les actions à mettre en place pour revaloriser le doctorat, Dr Le Déaut propose :

  • de reconnaître le doctorat dans les conventions collectives ;
  • de reconnaître l’expérience acquise pendant le doctorat comme une expérience professionnelle et pas seulement comme une expérience académique ;
  • de proposer aux doctorants des formations à l’entrepreneuriat ;
  • de proposer un congé pour création d’entreprise ;
  • de faciliter l’accès des docteurs aux concours de la haute fonction publique ;
  • d’améliorer la visibilité des docteurs vis-à-vis des entreprises ;
  • de favoriser l’alternance y compris au niveau doctoral.

Côté politique, il est député de Meurthe-et-Moselle et vice président de l’OPECST. Dans le cadre de cet office, il a piloté l’ouvrage L’innovation à l’épreuve des peurs et des risques.

Pour les Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, M. le député Le Déaut a été missionné pour « faciliter les relations entre les acteurs des Assises et les parlementaires de manière à ce que les évolutions législatives rendues nécessaires par les conclusions de ces travaux soient mieux identifiées et préparées » (source : lettre de mission du Premier Ministre datée du 3 août 2012).


Dr Nicole Belloubet, Vice Présidente ESR du Conseil régional Midi Pyrénées

Dr Nicole Belloubet a soutenu sa thèse portant sur « Pouvoir et relations hiérarchiques dans l’administration française » à  l’Université Paris 1 en 1990. Les conditions d’élaboration de son travail de recherche n’ont pas été simples car, à l’époque, N. Belloubet avait un poste d’assistante dans un centre de formation permanente, travaillant à temps plein avec deux enfants en bas âge. Le doctorat, c’était donc le soir, le week-end et pendant les « vacances ». Pas facile ! « Il m’a fallu beaucoup de volonté pour terminer », se souvient-elle. « En même temps, c’était passionnant d’aller au fond des choses, de brasser des idées et d’avoir l’occasion de rencontrer beaucoup de hauts fonctionnaires ». Son doctorat en poche, N. Belloubet enchaîne avec l’agrégation du 3e cycle dont elle sort 2e. En 1993, elle devient Maître de conférence. Son rêve, déclenché lors d’un cours d’histoire du droit à l’université de Sceaux, se réalise enfin.

Côté engagement politique, il démarre en 1983. En 1989, N. Belloubet se présente en tête de la liste Parti socialiste pour les élections municipales. Elle vit alors dans un village en banlieue parisienne. Perdante mais pas abattue, elle garde un goût prononcé pour « la chose publique ». D’ailleurs, elle deviendra recteur en 1997 et reverra à cette occasion, nombre de personnes qu’elle avait rencontrées pour son travail de doctorat.

N. Belloubet pense que les compétences des docteurs sont sous utilisées par les entreprises et dans la fonction publique, en France. « Il est nécessaire de faire lever les freins à l’emploi de ces diplômés. Des dispositifs existent (comme les Doctoriales), mais ils sont insuffisants », nous a-t-elle confié.


Dr Patrick Marchand, commissaire d’exposition à l’Adresse Musée de La Poste

Patrick Marchand est docteur en histoire depuis 2004. Il a écrit une thèse sur « Les maîtres de poste et le transport public en France 1700-1850 » sous la direction de Daniel Roche à l’Université Panthéon-Sorbonne en 12 ans et en étant salarié comme commissaire d’exposition à l’Adresse Musée de La Poste.

Il est interviewé par Sebastien Poulain le 16 février 2012 à l’Adresse et a choisi les capacités d’adaptation des docteurs comme qualité.


10 000 visites : cap franchi !!!

Champagne

Nous sommes ravis d’avoir franchi le cap des 10 000 visites sur ce blog (autant que le nombre de soutenances par an en France !). Nous sortons quelque peu épuisés par les deux élections pendant lesquelles nous avons cherché à valoriser le doctorat et les docteurs qui se sont présentés (recalés, ballotés et élus).

Nous remercions nos interviewés et particulièrement Marc Lipinski (très présent dans la campagne de Lucile Schmid, candidate malheureuse face à Dr André Santini), notre premier docteur homme politique interviewé. Mention spéciale à Maelle Flot et Emmanuel Davidenkoff qui nous ont proposé d’héberger Doctrix (déjà 13 000 visites !) sur leur plateforme de blogs EducPros.

Si vous vous intéressez à l’histoire, nous avons déjà levé le voile sur la rencontre des deux co-créateurs et animateurs de Doctrix, Evelyne Jardin et Sebastien Poulain (voir les coulisses).

So you know what ? We are happy ! Et sachez que vous êtes les bienvenus pour réagir, participer et collaborer avec nous.


Piratage sur le doctorat

Depuis une semaine, nous subissons des attaques de pirate informatique. Nous ne pouvons plus publier d’articles et d’interviews de façon totalement sécurisée sur ce blog et sur d’autres comptes.

Sans verser dans la paranoïa, nous nous posons de sérieuses questions. Quoi qu’il en soit, nous allons tenter, envers et contre tous les éléments électroniques malveillants, de poursuivre notre action pour une meilleure reconnaissance du doctorat en France.

Nous espérons que vous êtes nombreux, plus ou moins anonymes, doctorants, docteurs ou pas à soutenir notre action.


Un doctorat pour devenir ministre

Vous espérez briguer un portefeuille de ministre quand vous serez grand ?

Vous vous préparez à « faire » Sc. Po et l’ENA puisque l’on vous assure que c’est le plus sûr chemin. Détrompez-vous !

Désormais, il vous faudra un doctorat pour pouvoir devenir ministre. Vous trouverez toutes les informations sur la démarche à suivre ici.


Le doctorat vu par Dr Isabelle This Saint Jean, VP au conseil régional Ile de France

Isabelle This Saint-Jean est docteure en sciences économiques, son sujet de thèse a porté sur les  « Anticipations et croyances autoréalisatrices. Indétermination ou prise en compte des « facteurs psychologiques » en économie ».

Elle a débuté sa carrière académique à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne comme maître de conférences de 1994 à 2004, puis est devenue Professeure tout d’abord à l’Université du Littoral Côte d’Opale (ULCO) de 2004 à 2007, et ensuite à l’Université Paris XIII Paris-Nord.

Du côté de ses engagements politiques, elle a été successivement vice-présidente de Sauvons la Recherche puis présidente de décembre 2008 à 2010. Depuis 2010, elle est vice-présidente chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche au conseil régional d’Ile-de-France.

Entretien réalisé par Sebastien Poulain, le 17 février 2012 à Paris


La place des doctorants par Jacques Cheminade, candidat aux présidentielles

Jacques Cheminade n’est pas docteur. Il est diplômé d’HEC Paris en 1963, licencié en droit en 1965 et diplômé de l’ENA en 1969.

Du côté de ses engagements politiques, il a été secrétaire général du Parti ouvrier européen (POE) en France de 1982 à 1991, puis de la Fédération pour une nouvelle solidarité (FNS) en 1991 et fondateur en 1996 de Solidarité & Progrès.

Il a recueilli les 500 signatures et est officiellement candidat aux présidentielles sous l’étiquette Solidarité & Progrès qui édite « L’art & la science au peuple ! » Dans le 3e numéro, un doctorant de l’Onera est interviewé.

Jacques Cheminade s’exprime face à la caméra de Sebastien Poulain sur la place à conquérir, par les doctorants, dans la société et ce au détriment des ingénieurs.


Dr Corinne Lepage, candidate aux présidentielles

Aujourd’hui, 8 mars 2012, nous mettons une femme docteur à l’honneur. Elle est la première femme docteur candidate (malheureuse) aux présidentielles.

Corinne Lepage est docteur en droit avec une thèse portant sur les externalités en droit public soutenue à l’Université Paris II Panthéon-Assas en 1982, sous la direction du Professeur Prosper Weil. Démarré en 1975, ce travail de recherche a été mené parallèlement à une activité professionnelle… et personnelle, comme l’explique C. Lepage dans l’interview.

Ancienne ministre de l’Environnement ; ancienne membre de Génération Ecologie ; fondatrice et présidente du parti écologiste Cap21 depuis 1996 ; co-fondatrice et ancienne vice-présidente du Mouvement démocrate jusqu’en mars 2010 ; députée au Parlement européen depuis 2009 ; présidente-fondatrice du Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN) ; membre d’Anticor ; administratrice de Transparency International France, Corinne Lepage est candidate aux présidentielles.

Elle est interviewée par Sebastien Poulain, le 17 février 2012.


Dr Patrick Tudoret, écrivain dramaturge

Devenu docteur en sciences politiques en 2007 en planchant sur « De la Paléotélévision à la Surtélévision, vie et mort de l’émission littéraire » sous la direction de Lucien Sfez à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, Patrick Tudoret a été lauréat des Prix de l’Inathèque cette même année. Sa thèse publiée sous le titre « L’Ecrivain sacrifié » par l’ INA/le Bord de l’eau en 2009 a été Grand prix de la critique littéraire et prix Charles Oulmont de la Fondation de France en 2009.

Parallèlement à ses recherches, il a été responsable, puis directeur de la communication pour l’UAP, la Banque Indosuez, le groupe Euler et a choisi, il y a dix ans, de devenir consultant et chercheur auprès d’institutions nationales et internationales, comme la Commission européenne.

P. Tudoret est aussi coach, écrivain et auteur de treize livres – romans, essais… – et de deux pièces de théâtre ; co-producteur et co-animateur de Tambour battant, une émission hebdomadaire de débats sur la TNT d’Ile-de-France.

Il est interviewé par Sébastien Poulain et a choisi la patience comme qualité des docteurs.


Agathe Cagé, doctorante, joue cartes sur table

Normalienne doctorante depuis 3 ans, financée pendant 4 mois par un contrat doctoral auquel elle a mis fin lorsqu’elle a été reçue à l’ENA, Agathe Cagé réalise une thèse sur « Production intellectuelle, besoins programmatiques et prises de position : quelle réception par les professionnels de la politique des contributions des intellectuels ? » sous la direction de Frédéric Sawicki à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

Elle a enseigné à l’Ecole supérieure de commerce de La Rochelle et l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

Elle est membre fondatrice du think tank Cartes sur table.

Elle est interviewée par Sébastien Poulain et pense qu’il faut « revaloriser l’image des docteurs souvent vus comme des rats de bibliothèque », particulièrement en Sciences Humaines et Sociales.


Dr Bertrand Monthubert, le doctorat & la politique

Suite de l’interview de Bertrand Monthubert, mathématicien et Professeur à l’université de Toulouse. Il s’exprime sur les apports de sa formation par la recherche dans sa façon de concevoir la politique.


Dr Bertrand Monthubert, secrétaire national du Parti Socialiste

Bertrand Monthubert est docteur en mathématiques et Professeur à l’université Paul Sabatier de Toulouse.

Membre du Parti Socialiste depuis 1993, il déclare sur son site « j’y suis rentré au moment du désastre en considérant que rien ne servait de critiquer à l’extérieur, il fallait agir à l’intérieur ». En 2003, Alain Trautmann le contacte pour créer le site Internet de ce qui allait devenir Sauvons la Recherche (SLR). En 2006, il devient président de SLR.

Initiateur du forum des idées qui s’est déroulé en mai dernier à Toulouse, il est secrétaire national de l’enseignement supérieur et de la recherche au Parti Socialiste et brigue la présidence de l’université Paul Sabatier. Sur son site de campagne et le compte Twitter associé, vous trouverez son programme pour l’université toulousaine. Vous pouvez aussi suivre son compte Twitter : @b_monthubert

Il a été interviewé par Evelyne Jardin à Toulouse dans les coulisses de Futurapolis, le 12 février 2012.

Le doctorat et la fonction publique


Le doctorat en haïku

beautiful haikuVoici l’haïku spécialement créé pour le concours TwitHaïku

Des saisons passées Bon gré mal gré Pour mon doctorat mal aimé


Dr Bastien François, pour Europe Ecologie Les Verts

Bastien François est docteur en science politique en 1992 avec une thèse sur « La cinquième République dans son droit » réalisée sous la direction de Jacques Lagroye, à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

Pendant les 7 années dédiées à sa thèse, Bastien François a été allocataire moniteur (AM) pendant 3 ans puis Attaché temporaire d’enseignement et de recherche (ATER) pendant 2 ans.

Depuis 2010, il est président de la commission de l’Enseignement supérieur et de la recherche du Conseil régional d’Ile-de-France pour Europe Ecologie Les Verts.

Il est interviewé par Sébastien Poulain et il a choisi la persévérance comme compétence phare des docteurs.


Dr David Christoffel, chroniqueur à France Musique

Diplômé en 2011, David Christoffel a mené des recherches sur « Les mentions verbales sur les partitions pour piano d’Erik Satie » sous la direction d’Esteban Buch à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).

Sa thèse a été réalisée en 9 ans pendant lesquelles il a été tour à tour animateur, chroniqueur, producteur à Radio France pour France Bleu, Sophia, France Musique et France Culture.

David Christoffel est interviewé par Sébastien Poulain ; il s’exprime sur les qualités des docteurs et propose de subventionner des chercheurs qui iraient développer des projets hors de l’université.


Dr Sébastien Richez, chargé de recherche à La Poste

Sébastien Richez, est docteur en histoire. Le sujet de ses recherches : « Le développement des Postes au XIXe siècle : acculturation des Français, implantation et mutation des infrastructures et des personnels par l’illustration de la Normandie : 1830-1914 ».

Sa thèse a été menée de 1998 à 2002 sous la direction de Jean-Pierre Daviet à l’Université de Caen/Basse-Normandie. Elle a été financée grâce à trois années d’allocation de recherche et trois années de bourse auprès du comité pour l’histoire de La Poste  ; des vacations auprès du laboratoire CNRS / Géo-cités (décembre 2003 à mai 2004), chercheur à l’Institut de recherche et de prospective postale (IREPP) (juin à décembre 2004).

Depuis décembre 2004, il est chargé de recherche (historien) au comité pour l’histoire de La Poste / Groupe La Poste. Sa thèse a été publiée sous le titre « Postes et Postiers en Normandie. Témoins des transformations nationales (1830-1914) » en 2009.

Il est interviewé par Sebastien Poulain et s’exprime sur les atouts des docteurs en Sciences humaines. Ecoutez la vidéo jusqu’à la fin !


Dr Guillaume Nolin, pour Debout la République

Guillaume Nolin a quitté la recherche académique après sa thèse de doctorat en mécanique des fluides, notamment à cause de « la faible attractivité des carrières académiques ». Après un passage chez Altran, il est désormais ingénieur R&D dans le nucléaire « par goût pour les problèmes techniques ». Guillaume Nolin connaît bien la thématique ingénieur-docteur puisqu’il est aussi diplômé de Centrale Nantes.

Comme d’autres jeunes de sa génération, son déclic en politique, c’est le référendum français sur la Constitution européenne en 2005. Il s’engage alors auprès de Nicolas Dupont-Aignan, Président de Debout la République. Il est aujourd’hui secrétaire départemental de ce groupe politique.

Il répond aux questions de Sébastien Poulain sur le doctorat avec pour compétence phare développée « la rigueur » ; sur son engagement politique et son expérience en entreprise.


Dr Marc Lipinski, conseiller régional Europe Ecologie Les Verts

Le CV de Marc Lipinki est impressionnant que l’on en juge un peu : Docteur en médecine  en 1977 (sur hémochromatose idiopathique – liaison génétique avec HLA, Université Paris 7 Diderot) ; docteur en sciences en 1979 (sur les mécanismes de cytotoxicité lymphocytaire chez l’homme sous la direction de Thomas Tursz , en 2 ans, à l’Institut de cancérologie Gustave Roussy – Villejuif, Université Paris 7 Diderot) ; post-doctorat à Stanford, Californie ; directeur de recherche au CNRS depuis 1986 ; ancien directeur du laboratoire « Interactions moléculaires et cancer » et aujourd’hui directeur-adjoint du laboratoire « Signalisation, noyaux et innovations en cancérologie » Unité mixte de recherche du CNRS et de l’Université Paris-Sud à l’Institut de cancérologie Gustave Roussy à Villejuif ; co-responsable du master de cancérologie, spécialité « Biologie cellulaire et génétique » (Université Paris-Sud) ; directeur adjoint de l’Ecole doctorale Cancer – Biologie, Médecine, Santé (Université Paris-Sud).

Côté politique, il est conseiller régional d’Ile-de-France depuis 2010 ; de 2004 à 2010, il a été vice-président du conseil régional d’Ile-de-France chargé de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation scientifique et technique. Aux côtés de Laurent Audouin, il s’occupe des questions de recherche chez Europe écologie/Les Verts.

Il répond aux questions de Sébastien Poulain sur le doctorat avec une compétence phare « la gestion de la complexité » et sur son engagement politique.


Les Verts et le doctorat

Dr Marc Lipinski et Dr Laurent Audouin planchaient ce soir à l’EHESS sur le programme des Verts pour l’ESR. Entendez l’Enseignement supérieur et la Recherche. S’ils sont élus en mai, outre le lancement d’Etats généraux de l’ESR à l’été 2012, ils créeront 5 000 postes statutaires de chercheurs par an pour résorber petit à petit les 30 à 40 000 chercheurs en CDD,  ils supprimeront les classes prépa, ils transformeront l’ANR (Agence nationale de la recherche) en une agence d’attribution de fonds pour lancer des sujets de recherche préalablement débattus directement avec les citoyens, ils réformeront le crédit d’impôt recherche, ils veilleront à ce que 1% du PIB soit attribué au financement de la recherche civile…

Concernant « notre » sujet, le doctorat, Laurent Audouin a déclaré : « il faut beaucoup plus de docteurs dans ce pays et mieux les reconnaître ». Bon point! Comment? « Par une reconnaissance du doctorat dans la haute fonction publique et dans le privé ». C’est-à-dire? « Une reconnaissance dans les conventions collectives qui passera par un dialogue avec les représentants du monde économique » a ajouté Marc Lipinski. Il y a quatre ans, Valérie Pécresse alors ministre de l’ESR tenait à peu près le même discours sur ce sujet-là (voir l’article sur ce blog). Mais ses promesses n’ont jamais été tenues. Nous veillerons !

Retrouvez les débats in extenso sur le blog Politiques des sciences


Qu’est-ce qu’un doctorant?


Source : Collectif des jeunes chercheurs lyonnais, 5 juin 2009


La citation de la semaine

Il faudra en plus résoudre le problème du manque d’attractivité des carrières scientifiques où les jeunes ne veulent plus aller, et la non reconnaissance du doctorat dans le secteur privé. Si l’on veut dynamiser la recherche et revaloriser le premier cycle, il n’y a pas d’autre solution : on a besoin d’hommes et de femmes. L’emploi scientifique est une priorité.

Qui parle ? Dr Isabelle This Saint-Jean, ancienne présidente de Sauvons La Recherche (SLR), est conseillère auprès de Vincent Peillon pour le supérieur dans l’équipe de campagne de François Hollande.

Source : Libération, lundi 3 janvier 2011 2012


Crise sur le front des PhD

100 000 docteurs et 16 000 nouveaux postes dans les universités par an = galère pour tous ces diplômés ! Et entre 1997 et 2007, les deux tiers des postes ouverts dans les universités ont été des contrats à durée déterminée (CDD). Quel est ce super pays qui nous fait envie ?????

Source : http://edudemic.com/2012/01/phd-job/, janvier 2012


Deux doctorants témoignent

Source : Université d’Angers, mai 2010.


La citation de la semaine

Président de la Commission des présidents d'université

« Aujourd’hui, dans la limite d’un nombre d’emplois et d’une masse salariale définis, il est possible, si la communauté universitaire est d’accord, de supprimer un poste de professeur d’histoire du droit pour créer un poste de directeur informatique. La gestion s’en trouve assouplie, plus proche des besoins, plus réactive. »

Qui l’a dit? Passez votre souris sur la photo.


Valérie Pécresse, des propositions non abouties

Mai 2008, un rapport co-produit par l’ANDES, Sauvons La Recherche avec l’appui de la Confédération des Jeunes Chercheurs demande la reconnaissance des docteurs dans la haute fonction publique (PDF).

Dans la foulée, Valérie Pécresse alors Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche s’exprime en affirmant « que dans la fonction publique, les docteurs doivent être recrutés au bon niveau (…) A l’ENA, il doit y avoir une place spécifique pour les docteurs ».

Trois ans plus tard, quel bilan?


Source : Interview de Valérie Pécresse, 2 mai 2008