Les interviews de Dr en entreprise

Des « radios libres » à France Culture, le « journaliste sociologue » Dr Guillaume Erner va transformer votre matinée !

Il faudrait compter un jour le nombre de docteurs qui sont à l’antenne de France Culture chaque semaine. Mais dans cette radio, ils ne sont pas seulement invités. Ils sont aussi largement animateurs, producteurs, documentaristes… à toutes les heures, sur tous les sujets, dans tous les formats…

Et oui, la formation par la recherche ne mène pas qu’à la recherche comme Dr. Guillaume Erner était venu nous l’expliquer dans un atelier « Valorisation de la thèse » d’Humanitudes au CNAM dont la séance était intitulée « Je prends l’antenne : un sociologue dans les médias ». Selon lui, qui se présente comme un « journaliste-sociologue », les docteurs peuvent être de bons vulgarisateurs de discours scientifiques. C’est effectivement ce qu’il a fait à I-Télé, Canal +, Libération (« l’Erner du temps »), Charlie Hebdo après avoir commencé dans les « radios libres ».

Pour être capable de les expliquer, il faut déjà être capable de les critiquer. Et c’est ce qu’il a fait dans sa thèse intitulée « Analyse critique du modèle du bouc émissaire en sociologie de l’antisémitisme » (705 pages) soutenue à l’Université Paris 4 Sorbonne en 2002 sous la direction de Dr. Raymond Boudon, et publiée aux PUF en 2005 avec pour titre « Expliquer l’antisémitisme. Le bouc émissaire : Autopsie d’un modèle explicatif » qui est préfacé par Dr. Pierre-André Taguieff. Selon Dr. Erner, la thèse holiste du juif bouc émissaire selon laquelle l’antisémitisme augmenterait lors des crises ne tient pas la route puisqu’il existe des crises où l’antisémitisme n’augmente pas tandis que l’antisémitisme peut exister largement en dehors des crises… Une thèse à lire et relire avant, pendant et après les crises !

La « crise » du service public par exemple. Or, le nouveau venu des « Matins de France Culture » est issu de sa grande sœur, France Inter, où il animait l’émission « Service public » jusqu’au 29 juin 2015, et où il avait intitulé sa dernière émission, avec pour invité Dr. Frédéric Lordon, « La fin du service public ? » !

Il avait déjà en partie répondu à cette question en ce qui concerne la radiophonie de service public le 5 mai 2015 sur Radio Campus Paris lors de l’émission « Brouillage » de Dr. Mélanie Péclat intitulée le « Service public radiophonique » avec la doctorante Marine Beccarelli auteure de Les Nuits du bout des ondes et Dr. Sebastien Poulain.

Or, d’habitude (hors du festival « Brouillage » du 4 au 9 mai 2015), à cette heure-là (19h00), l’émission de Radio Campus s’appelle « La Matinale de 19h ». Si c’est pas un signe ça ?!

A la matinale de France Culture, il « succède » à Marc Voinchet qui dirige maintenant France Musique et qui avait succédé à Ali Badou en 2009, lui-même successeur de Nicolas Demorand en 2006, lui-même successeur de Jean Lebrun en 1999…

Bref, c’est une promotion ! Surtout que l’audience de France Culture est à la hausse depuis quelques années : autour de 2% soit quand même environ 1 400 000 auditeurs ! Surtout que « 80% de l’audience se fait sur 20% des programmes et c’est de 7h à 9h le matin » selon Marc Voinchet qui semble avoir des journées de 10 heures sur les 24 possibles ! Ben oui, quand on se brosse les dents et fonce dans les embouteillages, c’est bien pratique d’écouter la radio et de se cultiver, plutôt que de consulter son horoscope !

Lors de la présentation de la grille de rentrée de France Culture, Dr. Erner a annoncé qu’il donnerait le micro à davantage de femmes, ce qui ne saurait déplaire à la très féministe équipe de Doctrix. Espérons qu’il n’oubliera pas les docteur(e)s, lui qui est marié avec Dr. Marie de Gandt. C’est d’ailleurs ce qu’implique son slogan de rentrée on ne peut plus « doctoral » : « Comprendre le monde, c’est déjà le transformer » !

Voici l’interview de Dr. Erner pour Doctrix avec Dr. Poulain derrière la caméra.


Dr Beth E. Dawson, une anglaise très française à la communication du Groupe Orange !

Le Groupe Orange est connu dans le domaine des sciences humaines et sociales du fait de ses laboratoire de recherches Orange labs où beaucoup de doctorants font leur thèse, notamment sur les usages des technologies de communication (sans compter les docteurs en sciences dites dures). Mais Orange peut aussi recruter des docteurs sur des fonctions moins directement liées à la recherche car il est possible d’innover aussi dans ce domaine ! C’est ce que nous pouvons voir avec Dr. Beth E. Dawson.
Celle-ci débute des études de journalisme à l’Université de Huddersfield en 1991. Huddersfield est une ville située dans le Yorkshire de l’Ouest, au nord de l’Angleterre, entourée par Manchester, Leeds et Sheffield ! Puis, elle s’inscrit dans un master de communication d’entreprise à l’Université Sorbonne Nouvelle en 1996. En parallèle, elle travaille dans le journalisme à la radio des autoroutes et du tunnel sous la Manche 107.7 Mhz (Cette radio appartenait à Radio France à l’époque. Lire à ce sujet l’article de Charles Dargent sur le site internet du GRER).
Elle se lance ensuite dans une thèse en 1998 à l’Institut national d’étude du travail et d’orientation professionnelle (INETOP) du CNAM. Elle soutient donc une thèse en Sciences de l’information et de la communication intitulée « Approche interculturelle d’une représentation sociale : l’éducation, analyse et comparaison des conceptions de l’éducation chez les Français et les Britanniques entre 1997 et 2002 » sous la direction de Dr. Jean Guichard à l’Université Sorbonne Nouvelle en 2003.
Grâce à ses connaissances sur les problématiques de communication interculturelle notamment, elle entre en 2003 à Orange où elle est en charge dans un premier temps de la communication internationale :
– Responsable de la communication internationale au Groupe Orange international (2003-2007)
– Directrice de la communication interne et externe et relations fournisseurs dans le département achats du Groupe Orange (2007-2010)
– Directrice Communication dans le Département PME du Groupe Orange (2008 à aujourd’hui)
En parallèle, elle enseigne les relations publiques internationales, les relations avec les médias à l’ Université Américaine de Paris (2010 à aujourd’hui) et anime différentes formations :
– Communication consultant as Business Partner pour Melcrum
– Développer une stratégie internationale pour l’Institut sup du marketing
– Finances pour les non financiers pour DEMOS
– Leading a virtual team pour Orange
Elle répond aux questions de Sebastien Poulain pour Doctrix en expliquant notamment que le docteur n’est pas seulement un spécialiste, mais qu’il peut aussi être un généraliste…
Espérons qu’Orange va continuer à avoir « Un avenir d’avance » (slogan de 1988) en renforçant sa politique de recrutement de docteurs !


Dr Catherine Malaval, historienne des territoires stratégiques identitaires des entreprises

Qu’elles soient très anciennes ou très récentes, les entreprises ont besoin de savoir :
– d’où elles viennent,
– qui elles sont,
– vers quoi elles vont,
– comment elles peuvent entrer en interaction avec la société…
Dr Catherine Malaval est spécialiste de la question. Elle travaille sur l’expression et la valorisation des « territoires stratégiques identitaires » des organisations auprès de tous leurs publics. Pour cela, elle aide ses clients à mieux connaître leur identité historique dans le but de préparer une stratégie et l’accompagner. Cela passe par :
– des grands récits,
– la création d’images et de signes emblématiques,
– l’identification et la scénarisation de preuves,
– de la formation au langage de la marque,
– la rédaction de contenus,
– le pilotage et le déploiement de plans de communication tous médias.
Et cela se fait à travers l’utilisation de différents supports et dispositifs éditoriaux : presse, web, photographie, vidéos, réseaux sociaux…
C’est un travail stratégique d’équilibriste, alors comment Dr Catherine Malaval s’est lancée dans cette aventure ? Passionnée par la communication, elle a abordé cet objet pendant ses études sous trois angles :
– le journalisme à l’Ecole supérieure de journalisme de Paris entre 1987 et 1989,
– l’histoire entre 1989 et 1990 avec une maîtrise à l’Université Paris VII (un mémoire sur « La bienfaisance dans la presse française avant la révolution »)
– et la sociologie (avec une option information et communication) la même année et dans la même université.
Sa préférence va pour l’angle historico-économique. Sous la direction de Patrick Fridenson et de Michelle Perrot, elle fait donc un DEA d’histoire économique (toujours à l’Université Paris VII et entre 1990 et 1991) intitulé « La presse d’entreprise de Renault », publié en 1992 chez Cliomedia : « Renault à la une: La presse d’entreprise Renault depuis 1945 » grâce au financement de la Société d’histoire du Groupe Renault.
C’est sur cette thématique (mais en élargissant l’objet) et dans cette discipline (plus précisément, l’histoire spécialisé en science des organisations) qu’elle réalise, entre 1992 et 1999, à l’EHESS, et sous la direction de Patrick Fridenson, une thèse intitulée « De la tour d’ivoire à la maison de verre, histoire et identité de la presse des entreprises françaises, de la fin du XIXe siècle aux années 1970 » publiée aux éditions Belin en septembre 2001 sous le titre « La presse d’entreprise française au XXe siècle. Histoire d’un pouvoir ».
Il est possible de se faire une idée de son contenu à travers l’article « La presse d’entreprise, une mémoire de l’entreprise » publié dans la revue Communication et organisation en 1995.
En parallèle à sa thèse et en lien avec celle-ci (entre 1991 et 1996), Dr Catherine Malaval écrit en free lance des livres d’histoires sur L’Alsacienne, Caisse Centrale des Banques Populaires, Crédit Mutuel du Nord, EDF, Les Pates d’Alsace, Renault, Zodiac… publiés chez Cliomedia et Vetter éditions.
Avant la soutenance de sa thèse et grâce à son activité éditoriale prolifique, elle se fait recruter par l’agence de communication Creapress, fondée en 1985 par François Blanc, où elle crée et dirige le département Editions entre 1997 et 2005. Lorsque Creapress se fait racheter en 2002 par BBDO Corporate qui appartient à Omnicom Group, premier groupe de communication au monde, elle développe les éditions corporate de BBDO Corporate. En 2005, Eric Zajdermann, président de l’agence de communication corporate Strateus lui confie la structuration et le développement du pôle communication écrite. Après la fusion avec Lowe, en 2009, elle devient directrice générale de l’agence, en charge de Lowe Editorial, et développe les activités de contenus, écrits, visuels et audiovisuels. En 2010, elle devient Directrice générale de M&C Saatchi.Editorial et associée de M&C Saatchi.Corporate (l’agence anglaise célèbre qui avait mis au pouvoir Margaret Thatcher en 1979 !). Elle quitte ce poste en 2014 pour devenir consultante indépendante. Elle travaille aujourd’hui pour les Editions Tallandier où elle est conseiller littéraire notamment sur tous les sujets qui concernent les entreprises et les organisations. Dr Catherine Malaval tient à signaler aux lecteurs de Doctrix que Tallandier développe un département de sciences humaines et sociales !
Pour son travail pour des clients variés, elle a obtenu de très nombreux prix et récompenses. Renvoyons un à réseau social professionnel « bien connu » pour plus de précisions.
En plus des ouvrages liés à son DEA (sur Renault) et son doctorat (sur la presse d’entreprise) et ses activités professionnelles d’édition, elle a publié un ouvrage sur La Poste intitulé La Poste au pied de la lettre. Six ans d’enquête sur les mutations du courrier (Fayard, Paris, janvier 2010) et, plus tard une tribune intitulée « La Poste a un grand avenir, si elle le veut » (Slate, décembre 2013). Dr Catherine Malaval, qui a pu observer les vastes changements en cours, notamment le fait que dû aux NTIC, la « sacoche du facteur est en train de se vider ».
Notons d’ailleurs au passage que La Poste est une entreprise qui aime particulièrement les docteurs, et notamment les docteurs en histoire puisque ce groupe a permis à Doctrix d’interviewer Dr Sebastien Richez et Dr Patrick Marchand.
Dr Catherine Malaval a aussi publié un ouvrage plus polémique : La Bêtise économique (Perrin, juin 2008) dont nous avons déjà parlé, puisqu’en 2013 nous avions interviewé Dr Robert Zarader, co-auteur de l’ouvrage interdisciplinaire (Dr Catherine Malaval pour l’histoire, Dr Robert Zarader pour l’économie et la politique) qui a co-animé avec elle jusqu’en 2012 un blog issu de l’ouvrage. Comment ne pas recommander à l’avenir de telles associations de chercheurs pour :
– décrypter les problématiques actuelles,
– formuler des hypothèses innovantes,
– critiquer les sources d’informations,
– interpréter les faits,
– confronter des points de vue,
– et ainsi éclairer utilement le présent.
En 2008, ils publient aussi Du storytelling au « sorry-telling » aux éditions Communication sensible où ils inventent le concept de sorry telling.
La formation de chercheur de Dr Robert Zarader et Dr Catherine Malaval les pousse à plaider pour davantage d’analyse, d’objectivité, de contextualisation, d’auto-critique et de déontologie de la part :
– des médias et de leur audience (dont Dr Robert Zarader et Dr Catherine Malaval saluent la « maturité » le travail participatif et critique dans les commentaires d’article ou sur des blogs par exemple),
– des entreprises et des salariés,
– ou encore des économistes et des communicants.
L’objectif est de ne pas :
– se laisser avaler par les « événements » et « affaires »,
– étourdir par le « bruit médiatique »,
– assourdir par les effets de saturation communicationnels,
– étouffer par le story telling,
– illusionner par la désinformation virale,
– impressionner par l’audimat,
– pervertir par l’opinion, la croyance, les pulsions et l’émotion…
En mars 2014, et à partir de nouvelles recherches, Dr Catherine Malaval publie « On a toujours 20 ans » dans le n°39 « Générations » de la revue Medium (ex-Cahiers de médiologie) de Régis Debray où elle contribue à une réflexion épistémologique sur ce qu’est la contemporanéité, l’historiographie, et surtout la « génération ».
Mais l’article de Dr Catherine Malaval qui intéresse le plus Doctrix date de juillet 2010. Il est intitulé « Crises et entreprises°: toute une histoire°! » et provient du volume 19 du Magazine de la communication de crise et sensible (Communication sensible).
Dr Catherine Malaval débute son article en citant le film d’Alain Resnais « On connaît la chanson » avec la fameuse réplique sur la thèse portant « Les chevaliers paysans de l’an Mil au lac de Paladru » qui ne semble porter sur rien et qui n’intéresse personne. Dr Catherine Malaval pose donc la question de l’utilité de l’histoire et des sciences humaines pour la société, et plus précisément de l’histoire du « temps présent » (dont la reconnaissance universitaire est récente) pour les entreprises. Alors même que la revue Entreprise et Histoire a été créée en 1992 et que le militantisme et talent (trop exceptionnel selon Dr Catherine Malaval) de feu Dr Jacques Marseille et d’autres ont pu montrer l’intérêt et l’utilité de l’histoire des entreprises pour elles-mêmes.
Selon elle, les sciences humaines et sociales n’intéresseraient les entreprises que de façon temporaire, événementielle (à Davos, à la cité de la Réussite, dans les amphis de la Sorbonne…), intéressée, profitable, utilitariste, purement positive, festive, cérémonielle, commémorative, publicitaire… On peut notamment le voir à travers l’utilisation des concepts désormais traditionnels de gouvernance, éthique, développement responsable, responsabilité sociale… Dr Catherine Malaval y ajoute les notions de réputation, modèle, gènes, repères, image, valeurs. Mais, selon elle, il s’agit trop souvent de « faire l’inventaire des belles choses », cacher « leurs secrets de famille », les « moments sombres » (collaboration, colonisation, échecs commerciaux, accidents industriels…) et non d’« « autopsier°» le présent (celui qui voit par soi-même), selon le projet de Thucydide et des premiers historiens ».
Selon Dr Catherine Malaval, l’histoire peut être utile selon diverses modalités dans :
– le temps présent de la stratégie et du management des entreprises,
– la connaissance experte des cycles de croissance,
– la définition des valeurs qui fondent la réputation d’une entreprise,
– la prise de décision,
– l’analyse des risques,
– le décryptage des mutations d’un environnement…
Dr Catherine Malaval peut s’appuyer sur l’exemple de l’affaire Lu-Danone qu’elle a véritablement radiographiée avec Dr Robert Zarader dans « L’affaire LU°: autopsie d’une crise d’un nouveau type » publié en juin 2007 chez Communication sensible. Cette affaire a eu des effets retentissant. Selon Dr Robert Zarader et Dr Catherine Malaval, elle a aboutit à :
– la création d’un nouveau mode relationnel entre l’opinion et l’entreprise,
– une nouvelle place de l’entreprise dans la société,
– l’augmentation des obligations et des responsabilités des entreprises : économiques, sociales, éthiques, communicationnelles…
Ils en concluent que la complexité de ce type de cas rend utile et même nécessaire l’utilisation, donc le recrutement, de profils de docteurs en philosophie, économie, sociologie, science politique, communication… car ces derniers sont susceptibles de rendre compte des faits, de les analyser, de les critiquer, de les contextualiser, de trouver des solutions innovantes. A bon entendeur !

Pour une version plus détaillée de cet article, c’est ici.


Dr Isabelle Tisserand experte en sécurité des patrimoines des grandes entreprises et institutions

En plus d’être professeure à l’Institut des Hautes Etudes Economiques et Commerciales (INSEEC), Isabelle Tisserand aide à gérer la sécurité des patrimoines  des grandes entreprises et institutions.

Elle a travaillé pour l’Organisation Mondiale de la Santé, le ministère de la recherche, Natixis… en tant qu’experte en sécurité. Il s’agit de créer des plans de continuité d’activités, des dispositifs de gestion de crises en cas de catastrophe majeure.

Elle a coordonné le Cercle Européen de la Sécurité des Systèmes d’Information, a fait partie du staff d’experts sécurité de la Commission Européenne et participe à des expertises pour l’Agence Nationale de la recherche française.

De ces travaux a découlé, en 2012, la publication de La prise en charge du choc en situation de crise, « Chocs en stock », chez l’harmattan.

Mais Isabelle Tisserand n’aide pas seulement nos grandes entreprises et institutions puisqu’elle a tout simplement publié en 2002 la première ethnographie sur le sujet de la révolution informatique de la nouvelle génération des Digital Natives – Hacking à coeur. Les enfants du numérique –  alors que l’internet grand public en était à ces balbutiements !

Tout cela grâce à quoi ? Grâce à une thèse en sciences sociales soutenue en 1992 (après 8 ans de travail) sur le sujet Contribution à l’étude la métallurgie du continent américain, à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et financée par le ministère de la recherche.

Plus d’informations ici : http://isabelletisserand.over-blog.com/

Interview réalisé le 7 février 2012 à Paris avec Sebastien Poulain.


Dr Patrick Marchand, commissaire d’exposition à l’Adresse Musée de La Poste

Patrick Marchand est docteur en histoire depuis 2004. Il a écrit une thèse sur « Les maîtres de poste et le transport public en France 1700-1850 » sous la direction de Daniel Roche à l’Université Panthéon-Sorbonne en 12 ans et en étant salarié comme commissaire d’exposition à l’Adresse Musée de La Poste.

Il est interviewé par Sebastien Poulain le 16 février 2012 à l’Adresse et a choisi les capacités d’adaptation des docteurs comme qualité.


Dr Marc Brelot fondateur et président de Vizion’R

Marc Brelot ne cesse plus d’innover et d’entreprendre. Il a d’abord travaillé sur un sujet de thèse plutôt technique – “Représentations orientées-objets de scènes visuelles pour la composition flexible” –  grâce au financement CIFRE d’Orange à l’Institut national polytechnique de Grenoble jusqu’en 1999.

Son diplôme lui a permis de devenir aussi bien cadre en entreprise, qu’enseignant et surtout entrepreneur. Ainsi, il a pu avoir le statut d’ “ingénieur docteur” chez France Telecom R&D à Grenoble, mais aussi devenir Maître de conférences associé à Telecom Paris Tech ou encore expert multimédia – responsable groupe multimédia chez Orange San Francisco.

Il devient consultant et associé de Resonate MP4 avant de fonder et présider en juin 2008 Vizion’R (http://vizionr.fr/). Cette société offre des “soltions innovantes dans le domaine de la production de contenus multimédia pour tout type de diffusion” et collabore déjà pour RTL et Radio France.

Cela ne l’empêche aucunement de rester en contact avec l’Enseignement Supérieur et la Recherche puisqu’il collabore toujours avec Telecom Paris Tech (qui a incubé Vizion’R) à travers l’ANR HYB-RADIO : “Services de Radio Enrichie par agrégation synchronisée de flux multimédia en diffusion hybride”. Bref, il invente la radio de demain !

Interview réalisé le 23 février 2012 à Paris avec Sebastien Poulain.


Dr Patrick Tudoret, écrivain dramaturge

Devenu docteur en sciences politiques en 2007 en planchant sur « De la Paléotélévision à la Surtélévision, vie et mort de l’émission littéraire » sous la direction de Lucien Sfez à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, Patrick Tudoret a été lauréat des Prix de l’Inathèque cette même année. Sa thèse publiée sous le titre « L’Ecrivain sacrifié » par l’ INA/le Bord de l’eau en 2009 a été Grand prix de la critique littéraire et prix Charles Oulmont de la Fondation de France en 2009.

Parallèlement à ses recherches, il a été responsable, puis directeur de la communication pour l’UAP, la Banque Indosuez, le groupe Euler et a choisi, il y a dix ans, de devenir consultant et chercheur auprès d’institutions nationales et internationales, comme la Commission européenne.

P. Tudoret est aussi coach, écrivain et auteur de treize livres – romans, essais… – et de deux pièces de théâtre ; co-producteur et co-animateur de Tambour battant, une émission hebdomadaire de débats sur la TNT d’Ile-de-France.

Il est interviewé par Sébastien Poulain et a choisi la patience comme qualité des docteurs.


Dr David Christoffel, chroniqueur à France Musique

Diplômé en 2011, David Christoffel a mené des recherches sur « Les mentions verbales sur les partitions pour piano d’Erik Satie » sous la direction d’Esteban Buch à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).

Sa thèse a été réalisée en 9 ans pendant lesquelles il a été tour à tour animateur, chroniqueur, producteur à Radio France pour France Bleu, Sophia, France Musique et France Culture.

David Christoffel est interviewé par Sébastien Poulain ; il s’exprime sur les qualités des docteurs et propose de subventionner des chercheurs qui iraient développer des projets hors de l’université.


Dr Sébastien Richez, chargé de recherche à La Poste

Sébastien Richez, est docteur en histoire. Le sujet de ses recherches : « Le développement des Postes au XIXe siècle : acculturation des Français, implantation et mutation des infrastructures et des personnels par l’illustration de la Normandie : 1830-1914 ».

Sa thèse a été menée de 1998 à 2002 sous la direction de Jean-Pierre Daviet à l’Université de Caen/Basse-Normandie. Elle a été financée grâce à trois années d’allocation de recherche et trois années de bourse auprès du comité pour l’histoire de La Poste  ; des vacations auprès du laboratoire CNRS / Géo-cités (décembre 2003 à mai 2004), chercheur à l’Institut de recherche et de prospective postale (IREPP) (juin à décembre 2004).

Depuis décembre 2004, il est chargé de recherche (historien) au comité pour l’histoire de La Poste / Groupe La Poste. Sa thèse a été publiée sous le titre « Postes et Postiers en Normandie. Témoins des transformations nationales (1830-1914) » en 2009.

Il est interviewé par Sebastien Poulain et s’exprime sur les atouts des docteurs en Sciences humaines. Ecoutez la vidéo jusqu’à la fin !