Lucile Schmid candidate aux législatives 2012 dans la 10ème circonscription des Hauts-de-Seine

Bien que Lucile Schmid ait fait des études classiques pour entrer en politique et dans la haute administration (IEP + ENA), elle a débuté par une licence en littérature et en a conservé le goût pour la littérature et la réflexion. Elle a d’ailleurs participé à plusieurs publications collectives (comme Le bruit du tic-tac. Manifeste pour une génération qui s’engage, Robert Laffont, 2000) et est membre du comité de rédaction de la revue « personnaliste » (3ème voie humaniste entre le capitalisme libéral et le marxisme) Esprit fondée en 1932 par le philosophe « non-conformiste » Emmanuel Mounier pour faire face à la « crise de l’homme au XXe siècle » ! Elle a écrit plusieurs ouvrages liés à son engagement politique sur l’égalité et la parité homme/femme (Une femme au pays des hommes politiques, Flammarion, 2003, L’Égalité en danger ?, Bourin, 2006, Parité circus, Calmann-Lévy, 2008) et son parcours professionnel. Elle a écrit La seconde guerre d’Algérie, le quiproquo franco algérien (publié sous le pseudonyme de Lucile Provost chez Flammarion en 1996) après avoir travaillé à l’ambassade de France en Algérie comme conseillère économique. Elle a aussi été conseillère sur les l’immigration, l’intégration et la citoyenneté au ministère de l’Économie, ministre de l’Emploi et dela Solidarité. Plus récemment, elle a été chef du service Institutions et Société au Centre d’analyse stratégique, puis chargée des ressources humaines àla Direction générale du Trésor au ministère de l’Économie et des Finances.

Mais si Lucile Schmid a tant d’affinités avec la thèse, c’est qu’elle en a fait une voire trois « par procuration » (n’oubliez pas de faire la votre si vous préférez profiter du climat estival de ce début de mois de juin au festival quinquennal de la démocratie !). En effet, ses trois sœurs sont tout simplement docteures ! On peut donc imaginer que c’est une véritable collectivité familiale qui a permis de soutenir toutes ces soutenances. L’une est docteure en médecine. Une deuxième sœur – Charlotte – a fait l’École du Louvre (spécialisée en art indien) et passé l’agrégation de lettres classiques, étudié le sanskrit, écrit une thèse d’histoire des religions sur les premières représentations de Krishna et est chercheuse à l’école française d’extrême orient. La troisième – Dorothée – est spécialiste des politiques européennes en Méditerranée et au Moyen-Orient et dirige le programme « Turquie contemporaine » de l’Institut Français de Relations Internationales (IFRI) depuis 2008.

Lucile Schmid connaît donc la problématique de la temporalité du doctorat, des aléas liés à la recherche et à la vie privée, des problèmes matériels, du rapport avec le directeur de thèse, de la capacité à être créatif et à approfondir un sujet lointain tout en restant connecté à l’actualité de proximité… Si elle ne souhaite pas supprimer les grandes écoles napoléoniennes, c’est pour mieux les faire cohabiter avec les universités car Lucile Schmid souhaite construire enfin des ponts entre les intellectuels, les créatifs et les élus, entre la pensée prospective, la pensée innovante et la pensée politique, entre le champ universitaire et le champ économique, entre la recherche et les TPE et autres start-up, mais aussi entre le local et l’international, entre les différentes générations et entre les multiples talents dela Franced’aujourd’hui.

D’un point de vue politique, Lucile Schmid adhère au Parti Socialiste en 2000, siège au Bureau National du PS à partir de 2003, devient conseillère régionale d’Île-de-France pour le Parti Socialiste de 2004 à 2010, responsable nationale à la ville du PS en 2005. Après avoir tenté de rénover le parti via la fondation du Nouveau Parti socialiste, le Laboratoire d’idées qu’elle vice-préside et sa proposition de créer des task forces associant experts, élus et militants, elle décide de rejoindre Europe Écologie – Les Verts où elle est membre du bureau national et où elle a co-rédigé le projet présidentiel.

Législativement parlant, elle avait obtenue 25,40% des voix (soit 10 596 voix) le 10 juin 2007 lors du 1er tour et 44,10% (soit 10 596 voix) le 17 juin au 2nd tour (contre 40,43% soit 13 991 en 2002) dans la 10ème circonscription en tant que socialiste, mais 15,13% des voix dans le canton d’Issy-les-Moulineaux-Est en 2011 en tant qu’écologiste. Avec son suppléant Philippe Berrée (issus du Parti Socialiste et gestionnaire de Sofica à Natixis), Lucile Schmid (http://lucileschmid.org/) tentera dans quelques jours de s’appuyer sur le bon score de François Hollande à Vanves puisqu’il a été majoritaire dans les 19 bureaux, a recueilli 56,44% des suffrages et qu’il a obtenu 53,5% des votes sur la 10ème circonscription où elle a été co-investie par le PS et EE/LV. Sera-ce suffisant pour faire vaciller André Santini ?

L’interview est réalisé par Sebastien Poulain le 23 mai 2012 dans le jardin vanvéen et ombragé du domicile de Lucile Schmid où vous remarquerez en arrière-plan la subtile alliance des roses et des verts fêtée par quelques joyeux oiseaux en attendant des « lendemains qui chantent » (aussi le nom de la salle de musique actuelle de Tulle !) ?!

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