Dr Vincent Peillon ministre de l’éducation nationale

Le nouveau ministre de l’éducation aurait pu être importateur de saumon norvégien puisqu’il l’a été pendant ces années étudiantes ! Mais l’ascendance de sa mère a pris le pas sur celle de son père, banquier communiste. Françoise Blum fut directrice de recherche à l’Inserm spécialiste en physiopathologie de l’hypophyse et de la prolactine. Elle était elle-même fille du professeur Léon Blum spécialiste de la physiopathologie rénale, ainsi que soeur de l’économiste Suzanne de Brunhoff (CNRS) et d’Etienne Blum. Ce dernier est connu sous le nom d’Étienne-Émile Baulieu depuis son engagement au sein du Front Patriotique de la Jeunesse en 1944 et surtout connu pour ces tavaux sur les hormones stéroïdes et leurs antagonistes dans la reproduction, le vieillissement, les cancers et le système nerveux.

Des capitaux culturels et symboliques non négligeables pour passer l’agrégation et réaliser une thèse soutenue à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne à l’âge de 32 ans (1992). Cette dernière qui a été publiée chez Grasset en 1994 avec pour titre La Tradition de l’esprit : itinéraire de Maurice Merleau-Ponty est une « biographie philosophique » où la vie du philosophe éditorialiste à Temps modernes jusqu’en 1952 est replacée dans son contexte intellectuel, sociologique, politique et même sentimental !

Par la suite, il continue d’écrire sur le républicanisme, le socialisme, le prémarxisme, le laïcisme à travers différents penseurs (Jean Jaurès, Pierre Leroux, Ferdinand Buisson, Edgar Quinet, Henri Bergson). Parallèlement, il enseigne dans plusieurs lycées et est détaché durant deux ans au CNRS comme directeur de recherche après sa non réélection comme député de la somme en 2002 et avant son élection comme député européen.

Déjà secrétaire du groupe des experts au sein du PS en 1993, et cadre du parti depuis, il a été chargé du dossier « Education, jeunesse, enseignement supérieur, recherche » par François Hollande pendant la campagne. Sa place à la tête du ministère de l’éducation nationale n’était donc pas improbable.

Gageons que sera fructueuse pour les doctorants et les docteurs sa collaboration avec Geneviève Fioraso, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui n’est pas docteure, mais qui a été professeure d’anglais et d’économie de 1975 à 1978, qui a co-fondé et administré Agiremploi (association d’insertion des jeunes) en 1987, qui a été spécialiste de « recherche et développement » dans différentes structures publiques et privées, a travaillé avec le docteur député-maire Michel Destot (lui-même préssenti à l’ESR) sur l’université à la mairie de Grenoble et été membre de l’Office Parlementaire d’Évaluation des Choix Scientifiques et Technologiques en tant que députée de la première circonscription de l’Isère.

L’interview a été réalisé par Sebastien Poulain, le 17 février 2012 à Paris

Une Réponse

  1. Anonyme

    La vidéo ne fonctionne pas. Elle est indiquée privée. Dommage …

    24 Mai 2012 à 10:30

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