2015 en révision
Les lutins statisticiens de WordPress.com ont préparé le rapport annuel 2015 de ce blog.
En voici un extrait :
Un tramway de San Francisco peut contenir 60 personnes. Ce blog a été visité 3 300 fois en 2015. S’il était un de ces tramways, il aurait dû faire à peu près 55 voyages pour transporter tout le monde.
Des « radios libres » à France Culture, le « journaliste sociologue » Dr Guillaume Erner va transformer votre matinée !
Il faudrait compter un jour le nombre de docteurs qui sont à l’antenne de France Culture chaque semaine. Mais dans cette radio, ils ne sont pas seulement invités. Ils sont aussi largement animateurs, producteurs, documentaristes… à toutes les heures, sur tous les sujets, dans tous les formats…
Et oui, la formation par la recherche ne mène pas qu’à la recherche comme Dr. Guillaume Erner était venu nous l’expliquer dans un atelier « Valorisation de la thèse » d’Humanitudes au CNAM dont la séance était intitulée « Je prends l’antenne : un sociologue dans les médias ». Selon lui, qui se présente comme un « journaliste-sociologue », les docteurs peuvent être de bons vulgarisateurs de discours scientifiques. C’est effectivement ce qu’il a fait à I-Télé, Canal +, Libération (« l’Erner du temps »), Charlie Hebdo après avoir commencé dans les « radios libres ».
Pour être capable de les expliquer, il faut déjà être capable de les critiquer. Et c’est ce qu’il a fait dans sa thèse intitulée « Analyse critique du modèle du bouc émissaire en sociologie de l’antisémitisme » (705 pages) soutenue à l’Université Paris 4 Sorbonne en 2002 sous la direction de Dr. Raymond Boudon, et publiée aux PUF en 2005 avec pour titre « Expliquer l’antisémitisme. Le bouc émissaire : Autopsie d’un modèle explicatif » qui est préfacé par Dr. Pierre-André Taguieff. Selon Dr. Erner, la thèse holiste du juif bouc émissaire selon laquelle l’antisémitisme augmenterait lors des crises ne tient pas la route puisqu’il existe des crises où l’antisémitisme n’augmente pas tandis que l’antisémitisme peut exister largement en dehors des crises… Une thèse à lire et relire avant, pendant et après les crises !
La « crise » du service public par exemple. Or, le nouveau venu des « Matins de France Culture » est issu de sa grande sœur, France Inter, où il animait l’émission « Service public » jusqu’au 29 juin 2015, et où il avait intitulé sa dernière émission, avec pour invité Dr. Frédéric Lordon, « La fin du service public ? » !
Il avait déjà en partie répondu à cette question en ce qui concerne la radiophonie de service public le 5 mai 2015 sur Radio Campus Paris lors de l’émission « Brouillage » de Dr. Mélanie Péclat intitulée le « Service public radiophonique » avec la doctorante Marine Beccarelli auteure de Les Nuits du bout des ondes et Dr. Sebastien Poulain.
Or, d’habitude (hors du festival « Brouillage » du 4 au 9 mai 2015), à cette heure-là (19h00), l’émission de Radio Campus s’appelle « La Matinale de 19h ». Si c’est pas un signe ça ?!
A la matinale de France Culture, il « succède » à Marc Voinchet qui dirige maintenant France Musique et qui avait succédé à Ali Badou en 2009, lui-même successeur de Nicolas Demorand en 2006, lui-même successeur de Jean Lebrun en 1999…
Bref, c’est une promotion ! Surtout que l’audience de France Culture est à la hausse depuis quelques années : autour de 2% soit quand même environ 1 400 000 auditeurs ! Surtout que « 80% de l’audience se fait sur 20% des programmes et c’est de 7h à 9h le matin » selon Marc Voinchet qui semble avoir des journées de 10 heures sur les 24 possibles ! Ben oui, quand on se brosse les dents et fonce dans les embouteillages, c’est bien pratique d’écouter la radio et de se cultiver, plutôt que de consulter son horoscope !
Lors de la présentation de la grille de rentrée de France Culture, Dr. Erner a annoncé qu’il donnerait le micro à davantage de femmes, ce qui ne saurait déplaire à la très féministe équipe de Doctrix. Espérons qu’il n’oubliera pas les docteur(e)s, lui qui est marié avec Dr. Marie de Gandt. C’est d’ailleurs ce qu’implique son slogan de rentrée on ne peut plus « doctoral » : « Comprendre le monde, c’est déjà le transformer » !
Voici l’interview de Dr. Erner pour Doctrix avec Dr. Poulain derrière la caméra.
Dr Beth E. Dawson, une anglaise très française à la communication du Groupe Orange !
Le Groupe Orange est connu dans le domaine des sciences humaines et sociales du fait de ses laboratoire de recherches Orange labs où beaucoup de doctorants font leur thèse, notamment sur les usages des technologies de communication (sans compter les docteurs en sciences dites dures). Mais Orange peut aussi recruter des docteurs sur des fonctions moins directement liées à la recherche car il est possible d’innover aussi dans ce domaine ! C’est ce que nous pouvons voir avec Dr. Beth E. Dawson.
Celle-ci débute des études de journalisme à l’Université de Huddersfield en 1991. Huddersfield est une ville située dans le Yorkshire de l’Ouest, au nord de l’Angleterre, entourée par Manchester, Leeds et Sheffield ! Puis, elle s’inscrit dans un master de communication d’entreprise à l’Université Sorbonne Nouvelle en 1996. En parallèle, elle travaille dans le journalisme à la radio des autoroutes et du tunnel sous la Manche 107.7 Mhz (Cette radio appartenait à Radio France à l’époque. Lire à ce sujet l’article de Charles Dargent sur le site internet du GRER).
Elle se lance ensuite dans une thèse en 1998 à l’Institut national d’étude du travail et d’orientation professionnelle (INETOP) du CNAM. Elle soutient donc une thèse en Sciences de l’information et de la communication intitulée « Approche interculturelle d’une représentation sociale : l’éducation, analyse et comparaison des conceptions de l’éducation chez les Français et les Britanniques entre 1997 et 2002 » sous la direction de Dr. Jean Guichard à l’Université Sorbonne Nouvelle en 2003.
Grâce à ses connaissances sur les problématiques de communication interculturelle notamment, elle entre en 2003 à Orange où elle est en charge dans un premier temps de la communication internationale :
– Responsable de la communication internationale au Groupe Orange international (2003-2007)
– Directrice de la communication interne et externe et relations fournisseurs dans le département achats du Groupe Orange (2007-2010)
– Directrice Communication dans le Département PME du Groupe Orange (2008 à aujourd’hui)
En parallèle, elle enseigne les relations publiques internationales, les relations avec les médias à l’ Université Américaine de Paris (2010 à aujourd’hui) et anime différentes formations :
– Communication consultant as Business Partner pour Melcrum
– Développer une stratégie internationale pour l’Institut sup du marketing
– Finances pour les non financiers pour DEMOS
– Leading a virtual team pour Orange
Elle répond aux questions de Sebastien Poulain pour Doctrix en expliquant notamment que le docteur n’est pas seulement un spécialiste, mais qu’il peut aussi être un généraliste…
Espérons qu’Orange va continuer à avoir « Un avenir d’avance » (slogan de 1988) en renforçant sa politique de recrutement de docteurs !
Dr Catherine Malaval, historienne des territoires stratégiques identitaires des entreprises
Qu’elles soient très anciennes ou très récentes, les entreprises ont besoin de savoir :
– d’où elles viennent,
– qui elles sont,
– vers quoi elles vont,
– comment elles peuvent entrer en interaction avec la société…
Dr Catherine Malaval est spécialiste de la question. Elle travaille sur l’expression et la valorisation des « territoires stratégiques identitaires » des organisations auprès de tous leurs publics. Pour cela, elle aide ses clients à mieux connaître leur identité historique dans le but de préparer une stratégie et l’accompagner. Cela passe par :
– des grands récits,
– la création d’images et de signes emblématiques,
– l’identification et la scénarisation de preuves,
– de la formation au langage de la marque,
– la rédaction de contenus,
– le pilotage et le déploiement de plans de communication tous médias.
Et cela se fait à travers l’utilisation de différents supports et dispositifs éditoriaux : presse, web, photographie, vidéos, réseaux sociaux…
C’est un travail stratégique d’équilibriste, alors comment Dr Catherine Malaval s’est lancée dans cette aventure ? Passionnée par la communication, elle a abordé cet objet pendant ses études sous trois angles :
– le journalisme à l’Ecole supérieure de journalisme de Paris entre 1987 et 1989,
– l’histoire entre 1989 et 1990 avec une maîtrise à l’Université Paris VII (un mémoire sur « La bienfaisance dans la presse française avant la révolution »)
– et la sociologie (avec une option information et communication) la même année et dans la même université.
Sa préférence va pour l’angle historico-économique. Sous la direction de Patrick Fridenson et de Michelle Perrot, elle fait donc un DEA d’histoire économique (toujours à l’Université Paris VII et entre 1990 et 1991) intitulé « La presse d’entreprise de Renault », publié en 1992 chez Cliomedia : « Renault à la une: La presse d’entreprise Renault depuis 1945 » grâce au financement de la Société d’histoire du Groupe Renault.
C’est sur cette thématique (mais en élargissant l’objet) et dans cette discipline (plus précisément, l’histoire spécialisé en science des organisations) qu’elle réalise, entre 1992 et 1999, à l’EHESS, et sous la direction de Patrick Fridenson, une thèse intitulée « De la tour d’ivoire à la maison de verre, histoire et identité de la presse des entreprises françaises, de la fin du XIXe siècle aux années 1970 » publiée aux éditions Belin en septembre 2001 sous le titre « La presse d’entreprise française au XXe siècle. Histoire d’un pouvoir ».
Il est possible de se faire une idée de son contenu à travers l’article « La presse d’entreprise, une mémoire de l’entreprise » publié dans la revue Communication et organisation en 1995.
En parallèle à sa thèse et en lien avec celle-ci (entre 1991 et 1996), Dr Catherine Malaval écrit en free lance des livres d’histoires sur L’Alsacienne, Caisse Centrale des Banques Populaires, Crédit Mutuel du Nord, EDF, Les Pates d’Alsace, Renault, Zodiac… publiés chez Cliomedia et Vetter éditions.
Avant la soutenance de sa thèse et grâce à son activité éditoriale prolifique, elle se fait recruter par l’agence de communication Creapress, fondée en 1985 par François Blanc, où elle crée et dirige le département Editions entre 1997 et 2005. Lorsque Creapress se fait racheter en 2002 par BBDO Corporate qui appartient à Omnicom Group, premier groupe de communication au monde, elle développe les éditions corporate de BBDO Corporate. En 2005, Eric Zajdermann, président de l’agence de communication corporate Strateus lui confie la structuration et le développement du pôle communication écrite. Après la fusion avec Lowe, en 2009, elle devient directrice générale de l’agence, en charge de Lowe Editorial, et développe les activités de contenus, écrits, visuels et audiovisuels. En 2010, elle devient Directrice générale de M&C Saatchi.Editorial et associée de M&C Saatchi.Corporate (l’agence anglaise célèbre qui avait mis au pouvoir Margaret Thatcher en 1979 !). Elle quitte ce poste en 2014 pour devenir consultante indépendante. Elle travaille aujourd’hui pour les Editions Tallandier où elle est conseiller littéraire notamment sur tous les sujets qui concernent les entreprises et les organisations. Dr Catherine Malaval tient à signaler aux lecteurs de Doctrix que Tallandier développe un département de sciences humaines et sociales !
Pour son travail pour des clients variés, elle a obtenu de très nombreux prix et récompenses. Renvoyons un à réseau social professionnel « bien connu » pour plus de précisions.
En plus des ouvrages liés à son DEA (sur Renault) et son doctorat (sur la presse d’entreprise) et ses activités professionnelles d’édition, elle a publié un ouvrage sur La Poste intitulé La Poste au pied de la lettre. Six ans d’enquête sur les mutations du courrier (Fayard, Paris, janvier 2010) et, plus tard une tribune intitulée « La Poste a un grand avenir, si elle le veut » (Slate, décembre 2013). Dr Catherine Malaval, qui a pu observer les vastes changements en cours, notamment le fait que dû aux NTIC, la « sacoche du facteur est en train de se vider ».
Notons d’ailleurs au passage que La Poste est une entreprise qui aime particulièrement les docteurs, et notamment les docteurs en histoire puisque ce groupe a permis à Doctrix d’interviewer Dr Sebastien Richez et Dr Patrick Marchand.
Dr Catherine Malaval a aussi publié un ouvrage plus polémique : La Bêtise économique (Perrin, juin 2008) dont nous avons déjà parlé, puisqu’en 2013 nous avions interviewé Dr Robert Zarader, co-auteur de l’ouvrage interdisciplinaire (Dr Catherine Malaval pour l’histoire, Dr Robert Zarader pour l’économie et la politique) qui a co-animé avec elle jusqu’en 2012 un blog issu de l’ouvrage. Comment ne pas recommander à l’avenir de telles associations de chercheurs pour :
– décrypter les problématiques actuelles,
– formuler des hypothèses innovantes,
– critiquer les sources d’informations,
– interpréter les faits,
– confronter des points de vue,
– et ainsi éclairer utilement le présent.
En 2008, ils publient aussi Du storytelling au « sorry-telling » aux éditions Communication sensible où ils inventent le concept de sorry telling.
La formation de chercheur de Dr Robert Zarader et Dr Catherine Malaval les pousse à plaider pour davantage d’analyse, d’objectivité, de contextualisation, d’auto-critique et de déontologie de la part :
– des médias et de leur audience (dont Dr Robert Zarader et Dr Catherine Malaval saluent la « maturité » le travail participatif et critique dans les commentaires d’article ou sur des blogs par exemple),
– des entreprises et des salariés,
– ou encore des économistes et des communicants.
L’objectif est de ne pas :
– se laisser avaler par les « événements » et « affaires »,
– étourdir par le « bruit médiatique »,
– assourdir par les effets de saturation communicationnels,
– étouffer par le story telling,
– illusionner par la désinformation virale,
– impressionner par l’audimat,
– pervertir par l’opinion, la croyance, les pulsions et l’émotion…
En mars 2014, et à partir de nouvelles recherches, Dr Catherine Malaval publie « On a toujours 20 ans » dans le n°39 « Générations » de la revue Medium (ex-Cahiers de médiologie) de Régis Debray où elle contribue à une réflexion épistémologique sur ce qu’est la contemporanéité, l’historiographie, et surtout la « génération ».
Mais l’article de Dr Catherine Malaval qui intéresse le plus Doctrix date de juillet 2010. Il est intitulé « Crises et entreprises°: toute une histoire°! » et provient du volume 19 du Magazine de la communication de crise et sensible (Communication sensible).
Dr Catherine Malaval débute son article en citant le film d’Alain Resnais « On connaît la chanson » avec la fameuse réplique sur la thèse portant « Les chevaliers paysans de l’an Mil au lac de Paladru » qui ne semble porter sur rien et qui n’intéresse personne. Dr Catherine Malaval pose donc la question de l’utilité de l’histoire et des sciences humaines pour la société, et plus précisément de l’histoire du « temps présent » (dont la reconnaissance universitaire est récente) pour les entreprises. Alors même que la revue Entreprise et Histoire a été créée en 1992 et que le militantisme et talent (trop exceptionnel selon Dr Catherine Malaval) de feu Dr Jacques Marseille et d’autres ont pu montrer l’intérêt et l’utilité de l’histoire des entreprises pour elles-mêmes.
Selon elle, les sciences humaines et sociales n’intéresseraient les entreprises que de façon temporaire, événementielle (à Davos, à la cité de la Réussite, dans les amphis de la Sorbonne…), intéressée, profitable, utilitariste, purement positive, festive, cérémonielle, commémorative, publicitaire… On peut notamment le voir à travers l’utilisation des concepts désormais traditionnels de gouvernance, éthique, développement responsable, responsabilité sociale… Dr Catherine Malaval y ajoute les notions de réputation, modèle, gènes, repères, image, valeurs. Mais, selon elle, il s’agit trop souvent de « faire l’inventaire des belles choses », cacher « leurs secrets de famille », les « moments sombres » (collaboration, colonisation, échecs commerciaux, accidents industriels…) et non d’« « autopsier°» le présent (celui qui voit par soi-même), selon le projet de Thucydide et des premiers historiens ».
Selon Dr Catherine Malaval, l’histoire peut être utile selon diverses modalités dans :
– le temps présent de la stratégie et du management des entreprises,
– la connaissance experte des cycles de croissance,
– la définition des valeurs qui fondent la réputation d’une entreprise,
– la prise de décision,
– l’analyse des risques,
– le décryptage des mutations d’un environnement…
Dr Catherine Malaval peut s’appuyer sur l’exemple de l’affaire Lu-Danone qu’elle a véritablement radiographiée avec Dr Robert Zarader dans « L’affaire LU°: autopsie d’une crise d’un nouveau type » publié en juin 2007 chez Communication sensible. Cette affaire a eu des effets retentissant. Selon Dr Robert Zarader et Dr Catherine Malaval, elle a aboutit à :
– la création d’un nouveau mode relationnel entre l’opinion et l’entreprise,
– une nouvelle place de l’entreprise dans la société,
– l’augmentation des obligations et des responsabilités des entreprises : économiques, sociales, éthiques, communicationnelles…
Ils en concluent que la complexité de ce type de cas rend utile et même nécessaire l’utilisation, donc le recrutement, de profils de docteurs en philosophie, économie, sociologie, science politique, communication… car ces derniers sont susceptibles de rendre compte des faits, de les analyser, de les critiquer, de les contextualiser, de trouver des solutions innovantes. A bon entendeur !
Pour une version plus détaillée de cet article, c’est ici.
Jean-Marie Marx, directeur général de l’Apec
Contrairement à ce que son nom de famille pourrait laisser croire, Jean-Marie Marx n’est pas spécialiste de sciences humaines et sociales (Karl) ou cinéma (Groucho, Harpo, Chico, Gummo et Zeppo) ! En effet, il a plutôt fait des études d’ingénieur des ponts, des eaux et des forêts qui sont tout de même des lieux bien utiles à nos poètes ! Auparavant, il a dirigé AGEFORIA (appelé OPCALIM depuis 2012) qui est l’organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) des industries alimentaires, de la coopération agricole et de l’alimentation en détail (boulangerie, charcuterie, détaillants et détaillants fabricants de la confiserie chocolaterie/ biscuiterie, pâtisserie et poissonnerie) qui gère la formation continue et qui est tout aussi indirectement utile à nos lettrés. Il avait aussi été directeur général adjoint, puis délégué, de l’ANPE entre 2000 et 2009, et conseiller de Martine Aubry (ministre de l’Emploi de 1997 à 2000). Il est encore connu pour avoir co-rédigé avec Bertrand Deumie et Sylvie Vidal le rapport intitulé « La formation professionnelle des demandeurs d’emploi » pour Laurent Wauquiez (secrétaire d’État chargé de l’Emploi de 2008 à 2010) publié en 2010.
Il nous explique que l’association APEC s’intéresse aux doctorants et docteurs car 80% des docteurs qui ont effectué leur doctorat en entreprise trouve un emploi en entreprise avec le statut cadre. De plus, du fait de ses missions élargies depuis un an, l’APEC s’occupe de l’insertion des jeunes diplômés. Elle est aussi intéressée par la possibilité d’améliorer la compétitivité et l’innovation des entreprises, ce qui passe par la formation par la recherche, donc le doctorat. Il semble enfin que certains doctorants et docteurs travaillent à l’APEC.
Il est interviewé par Sebastien Poulain pour Doctrix le 13 décembre 2012, jour de la présentation de l’étude APEC-Deloitte que nous vous présentons ici.
Cédric Etienne Directeur développement activité conseil secteur public Afrique
Certains auraient imaginé que l’étude APEC Deloitte sur les compétences des chercheurs puissent être réalisée par les chercheurs eux-mêmes, mais ce n’est pas ce que nous annonce Cédric Etienne qui est responsable du développement de l’activité conseil secteur public en Afrique Francophone chez Deloitte Secteur Public depuis 2007, après avoir été manager à Eurogroup (2001-2006), chef de projet TNS SOFRES à Londres puis à Paris (1993-1999) et fait un Master of Arts l’université de Reading.
Beaucoup plus d’informations sur cette étude et l’histoire des études sur les compétences ici.
Clément Varenne, un doctorant pirate au service des étudiants
De la piraterie au syndicalisme, il n’y a qu’un pas que Clément Varenne fait en permanence. Il rédige une thèse intitulée « Piraterie et mentalité de raid dans la Méditerranée ancienne » depuis 2009 à l’Université Toulouse II Le Mirail sous la direction de Pierre Moret grâce à un Contrat Doctoral Unique de type 2, c’est-à-dire un contrat qui permet au doctorant d’effectuer des activités complémentaires (enseignement, valorisation de la recherche…) à sa thèse. Et justement aujourd’hui, il est responsable de la formation et de l’insertion au PRES Université de Toulouse.
En plus d’aider les étudiants à se former et s’insérer, Clément, qui prône un travail collectif, les représente et défend grâce à ces nombreux engagements : élu UNEF au Conseil Scientifique (2010-12), élu au collège doctoral de l’Université de Toulouse (2010-12), représentant des doctorants au Comité de concertation de site 2012 et représentant doctorant Midi-Pyrénées pour les assises de l’enseignement supérieur et la recherche 2012.
Il est interviewé par Sebastien Poulain le 27 novembre 2012 à la sortie des assises nationales de l’ESR.
Dr Kathleen Brown-Noblet coach en communication et cofondatrice d’Intexere
Kathleen Brown-Noblet a rédigé un doctorat intitulé Cette tentation illimitable de l’être: Antonin Artaud and Ontology, décerné en 1999 sous la direction d’Eric Gans de l’University of California, Los Angeles (UCLA).
Depuis 2002, elle travaille comme coach en communication pour dirigeants et pour rédacteurs et rédacteurs techniques. Elle a accompagné des rédacteurs anglophones et bilingues et a préparé plusieurs PDG et dirigeants de sociétés du CAC 40 dans le cadre de leurs communications stratégiques et de leurs transitions internationales.
Elle enseigne, entre autres, les ressources humaines, la communication interculturelle, la communication en interne, le coaching et l’analyse des études de cas dans des écoles de commerce et des universités de la région parisienne.
En 2012, elle a fondé Intexere – qui signifie « retisser » – avec Anneliese Guérin Letendre. Intexere développe des ateliers qui ont pour objectif d’aider une équipe à redéfinir leurs processus de travail de façon créative, rapide et interactive. Ces ateliers ont déjà été mis en œuvre pour le compte du bureau du Directeur Général de l’UNESCO, pour la Direction Internationale de la CNP et pour le bureau du Secrétaire Général de l’OCDE.
Elle est interviewée par Sebastien Poulain le 16 juillet 2012 à Montrouge.
Fabienne Gambiez candidate aux législatives 2012 dans la 10ème circonscription des Hauts-de-Seine
Doctrix n’a pu obtenir un interview filmé de Fabienne Gambiez. Mais cette candidate du « Centre pour la France » pour la 10ème circonscription des Hauts-de-Seine (qui fait partie de la centaine de circonscriptions incertaines car on s’y bouscule au centre) nous a promis d’exaucer notre vœu dans le cas où elle parviendrait au 2nd tour. Par ailleurs, elle a accepté de répondre par mail à certaines de nos questions comme vous le verrez plus bas.
Pour la présenter rapidement, elle travaille dans le marketing et est responsable d’étude à BVA Healthcare depuis 1996 (suite…)
Gautier Knittel candidat aux législatives 2012 dans la 10ème circonscription des Hauts-de-Seine
Quoi d’étonnant à ce que des pirates utilisent un filet pour pêcher des électeurs ? On oublie trop souvent (même pendant Rolland Garros) que « net » donc « internet » signifie réseau et filet. L’usage d’Internet n’est-il pas une méthode plus rapide et furtive de conquérir le monde, malgré tout l’hydrodynamisme des drakkars et le talent des raffinés Vikings qui avaient déjà plus que visité des territoires allant des alentours de la mer Noire et de la mer Caspienne au Maroc etla Sicileen passant par l’Irlande, l’Islande le Groenland et même Vinland ?!
Le Parti Pirate – fondé le jour de la fête de la musique de 2006 et à la veille du vote de la loi relative au droit d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information dite DADVSI (suite…)
Dr Pierre Albertini professeur, maire, député, juge du Modem vante la rigueur et le sens de la mesure des docteurs
Pierre Albertini a publié une thèse (réalisée en 5 ans) sous le titre « Le Droit de dissolution et les systèmes constitutionnels français » aux PUF en 1978. Grâce à cette thèse, il est devenu professeur des universités à Rouen, membre de l’Institut français des sciences administratives et de l’Association française des constitutionnalistes.
En parallèle à sa carrière universitaire, il a été vice-président du conseil régional de Haute-Normandie de 1992 à 1994, et surtout député la deuxième circonscription de la Seine-Maritime de 1993 à 2007 et maire de Mont-Saint-Aignan de 1983 à 2001 et de Rouen de 2001 à 2008.
Il a aussi présidé l’association des villes universitaires françaises (AVUF) de 1994 à 2008, été vice-président du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) à partir de 2002 et juge titulaire à la Haute cour de justice de 2002 à 2007.
Il a été partisan de l’UDF, puis Centriste indépendant à partir de 2007 et a rejoint le premier cercle de François Bayrou en 2007 et 2012.
L’interview est réalisé par Sebastien Poulain à Paris le 17 février 2012.
Dr Marc Brelot fondateur et président de Vizion’R
Marc Brelot ne cesse plus d’innover et d’entreprendre. Il a d’abord travaillé sur un sujet de thèse plutôt technique – “Représentations orientées-objets de scènes visuelles pour la composition flexible” – grâce au financement CIFRE d’Orange à l’Institut national polytechnique de Grenoble jusqu’en 1999.
Son diplôme lui a permis de devenir aussi bien cadre en entreprise, qu’enseignant et surtout entrepreneur. Ainsi, il a pu avoir le statut d’ “ingénieur docteur” chez France Telecom R&D à Grenoble, mais aussi devenir Maître de conférences associé à Telecom Paris Tech ou encore expert multimédia – responsable groupe multimédia chez Orange San Francisco.
Il devient consultant et associé de Resonate MP4 avant de fonder et présider en juin 2008 Vizion’R (http://vizionr.fr/). Cette société offre des “soltions innovantes dans le domaine de la production de contenus multimédia pour tout type de diffusion” et collabore déjà pour RTL et Radio France.
Cela ne l’empêche aucunement de rester en contact avec l’Enseignement Supérieur et la Recherche puisqu’il collabore toujours avec Telecom Paris Tech (qui a incubé Vizion’R) à travers l’ANR HYB-RADIO : “Services de Radio Enrichie par agrégation synchronisée de flux multimédia en diffusion hybride”. Bref, il invente la radio de demain !
Interview réalisé le 23 février 2012 à Paris avec Sebastien Poulain.
Dr Monique Calvo-Dahlborg chargée de recherche au CNRS et à Debout la république
Monique Calvo-Dahlborg a pris goût pour la politique après avoir été admise comme chargée de recherche CNRS au laboratoire de Science et Génie des Matériaux Métalliques de l’école des Mines de Nancy, et plus précisément lorsque ce concours a été annulé. Heureusement pour elle, l’annulation a été annulée par la suite !
Depuis, elle a adhéré au Syndicat National des Chercheurs Scientifiques (depuis 2002), au Mouvement Pour la France (de 2007 à 2009) et candidates aux élections législatives (suppléante) et européennes. Elle est adhérente de Debout La République depuis le 10 mars 2010 et a été candidate aux dernières régionales.
Paur autant, elle ne considère pas qu’elle fait de la politique. Elle milite « pour la France », elle qui a effectué un post doctorat à Stockholm en 1991, qui a été déttachée du CNRS dans cette même ville (de 1991 à 1995), qui est membre d’Honneur du Conseil Scientifique de l’Ural Pedagogical University de Ekaterinburg dans l’Oural et qui est habituée des contrats, projets, consultances, colloques internationaux.
Monique Calvo-Dahlborg est docteur en science des matériaux depuis 1986 gràce à la soutenance d’une thèse intitulée « Etude de la fragilisation de rubans de verres métalliques en termes de ténacité et par sonde atomique ». Elle est affectée au Groupe de Physique des Matériaux de l’Université de Rouen depuis septembre 2005.
Elle est interviewée par Sebastien Poulain, le 17 février 2012 à Paris.
ENA/Doctorat : l’ultime combat !
Saviez-vous qu’il y a eu quasiment autant de docteurs que d’énarques dans les gouvernements des deux dernières présidences ?
Sur 196 ministres et secrétaires d’Etat des deux dernières présidences (Chirac et Sarkozy : 17 ans de présidence à droite), il y a eu 39 énarques et 36 docteurs. Aucun ministre n’a fait à la fois l’ENA et un doctorat, ce qui n’est pas une surprise compte-tenu de la longueur des études.
Voici une information qui peut surprendre lorsqu’on considère la France comme une « énarchie » (suite…)
Préjugés !
Plusieurs représentations sociales continuent de stigmatiser les doctorants et docteurs
- des paresseux : ils auraient peur à la perspective d’entrer dans la vie active par indécision, fébrilité et inquiétude quant à leur avenir professionnel.
- des Tanguy : ils préféreraient une forme de « cocooning doctoral » comme « prolongation des études » leur permettant de rester bien au chaud dans leur laboratoire et leur université, protégés du monde extérieur.
- des intellos du labo : ils se « prendraient la tête » (suite…)
Ingénieurs de la pédagogie
[COMPETENCES] En créant leurs cours ab initio, en organisant les planning de travaux dirigés (TD), en organisant des conférences, en animant des ateliers, en formant leurs collègues, en répondant à des appels à projet…, les doctorants développent une ingénierie des dispositifs pédagogiques de formation :
- analyse des besoins,
- élaboration de cahier des charges,
- conception et évaluation de dispositifs,
- coordination d’intervenants, (suite…)
Ils évaluent
[COMPETENCES] En plus de leur habitude d’auto-évaluation, les doctorants ont diverses occasions pour évaluer d’autres travaux.
Ils peuvent :
- faire partie de comité de lecture pour des revues,
- écrire des notes de lecture à propos d’ouvrages,
- devenir secrétaire de rédaction d’une revue, (suite…)
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